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Critique de anneselivre


J'ai eu beaucoup d'appréhension en commençant ce roman car ayant au total plus de 750 pages j'avais peur de vite me lasser et de passer un trop long moment à le lire. C'était sans compter l'écriture simple et directe de l'auteur Sarah Lark et les péripéties incessantes du roman. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde dans me lecture. Il faut dire que ce livre regroupe des thèmes que j'adore : la colonisation, le poids de moeurs et la place des femmes.

J'ai adoré ce roman pour plusieurs choses :

– Les héroïnes :

On suit deux femmes si différentes en tout point. L'une, Gwyneira est riche, courageuse, en recherche perpétuelle d'aventures, d'un homme fort et aventureux. Elle adore la nature, monter ses chevaux et s'occuper de ses chiens de race, elle espère trouver dans ce nouvel eldorado un « cow-boy américain ». L'autre, Hélène, est plus traditionnelle, conventionnelle, sérieuse en recherche d'un homme bon et bien éduqué, elle n'est pas fait pour les travaux de la ferme, ni les travaux manuels.

Toutes deux sont soumises au poids des conventions, au poids de leur rôle de femmes. Elles n'ont pas leurs mots à dire dans leur mariage, face aux hommes, dans les affaires de l'exploitation de la ferme. Et vont souvent se retrouver embrigadées dans des situations qu'elles n'auront pas choisies et pour lesquelles elles ne pourront rien faire.

On fait souvent face à des situations d'injustice qui peut-être dans notre société actuelle nous feraient hausser les sourcils en se disant « mais pourquoi ne dit-elle rien, pourquoi se laisse-t-elle faire comme cela » mais à cette époque la voix des femmes n'était pas entendu, et les hommes n'avait que faire de leur avis ou de leur bon vouloir. Malgré leur condition ce sont deux femmes incroyablement fortes qui vont tout faire pour se sortir des épreuves auxquelles elles font face.

C'est un roman fortement marqué par une empreinte féministe, il faut savoir que la Nouvelle-Zélande est le premier pays à avoir accepté le droit de vote des femmes. Les femmes sont soumises au poids de la décence mais par ces actions Gwyneira ne cesse de chercher à se rebeller. Elle participe aux tâches de la ferme, monte son cheval à califourchon, donne son avis sur le fonctionnement et les finances de leur exploitation. C'est un personnage que j'admire beaucoup.

– La Nouvelle-Zélande et son histoire

J'ai adoré découvrir cette région du globe à cette époque, découvrir toute la période de la colonisation, des éleveurs de moutons faisant fortune ou pas, de la tenue d'une ferme et d'une exploitation. Je me suis laissé emporter dans la découverte de ces vastes plaines et de ces espaces montagneux encore inexploités. Par la recherche perpétuelle des personnages à s'en sortir, faire fortune dans ce nouvel eldorado, grâce à la pêche à la baleine, la vente de peau de phoques, la recherche d'or, l'élevage de moutons…

– La colonisation

C'est un roman également sur la colonisation, la spoliation des terres aux Maori et le racisme. Les Maoris sont souvent mal jugées et mal traités par les britanniques, qui les embauchent dans leurs exploitations pour un salaire et des conditions misérables. Qui ne veulent pas les éduquer ou leur apprendre l'anglais pour ne pas leur permettre de se rebeller.

C'est un roman qui a aussi une vocation humaniste et qui prône l'éducation de ses populations maories à l'image de cette phrase du roman « il est impensable que l'on puisse refuser l'éducation à des êtres humains ». On assiste aussi à une montée du racisme des « hommes blancs » vis-à-vis des maoris, et aux prémices des premiers conflits pour la répartition des terres.

Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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