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Critique de Sharon


Sharon
23 décembre 2021
Charlotte est orpheline. Son oncle et sa tante l'ont recueillie, conformément à la promesse qu'ils sont faites à son père sur son lit de mort. C'est en revanche la seule promesse qu'ils aient tenu. La faire débuter dans le monde ? Très peu pour eux. L'exploiter ? Oui, sans souci. Seulement… à vingt-cinq ans, sa marraine lui apparaît – et elle ne ressemble pas vraiment à un personnage de contes de fée, sauf à penser aux véritables versions, non les versions édulcorées que certains trouvent encore trop violentes. Celle-ci lui accorde un don, et Charlotte choisit celui de pouvoir se métamorphoser en ce qu'elle veut. Elle en profite pour prendre sa liberté et voler à tire d'aile vers Londres. Là-bas, pour être libre, elle se métamorphose en homme et devient Christopher Albin, le secrétaire du marquis de Cosgrove.
Que dire sans trop spoiler ? Déjà, le récit comporte une bonne dose de fantastique. Ensuite, il parle aussi de sujets graves. En effet, le marquis de Cosgrove, que certains accusent injustement d'avoir poussé sa femme au suicide, est très investi dans la lutte contre l'esclavagisme. Il peut en parler à titre personnel : ses parents possédaient une plantation qu'ils ont fait visiter à leur fils. Grâce à l'argent qu'ils ont gagné à la sueur du front de leurs esclaves, ils ont même pu faire construire une magnifique serre dans le château de campagne, serre qui jouera un rôle important dans l'intrigue.
Il est question aussi des relations hommes/femmes, femmes que les hommes divisent en trois catégories : celles qu'on épouse, celles que l'on prend pour maîtresse, femmes qui se prostituent. Simple, clair, nette, et pas du tout misogyne. Ah, dans ce roman, il est bien spécifié que homme comme femme prennent des précautions et utilisent la contraception de l'époque. Non, je ne suis pas rassurée, je constate, c'est tout.
Je constate aussi que les scènes érotiques seront nombreuses, trop à mon goût. Et bien oui, le marquis de Cosgrove a un secrétaire, pas une secrétaire, il peut donc parler crument à celui-ci, l'entraîner dans une maison close, et même lui donner des conseils, à ce naïf jouvenceau qui rougit comme une pucelle. Normal, c'est ce qu'iel est (bien utile, ce pronom).
Bref, une romance qui mélange les genres et peut parfois se montrer cru et sanglante.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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