AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de umezzu


umezzu
16 septembre 2015
Quatrième de couverture alléchante, suivie d'une lecture pénible et poussive des premières centaines de pages. J'ai bien failli arrêter ce livre au moins deux ou trois fois entre la soixantième et la cent cinquantième page.

On nous promettait du Mankell, cela m'a plutôt fait penser à du Camilla Lackberg. L'héroïne Rebecka, juriste, est en pleine déprime, il faut dire, à sa décharge, qu'elle ne se remet pas vraiment du fait qu'elle a du tuer deux personnes l'année précédente, dans une autre affaire qu'on est manifestement censé avoir déjà lu. L'activité de son cabinet juridique la conduit dans une petite ville du nord de la Suède, prés du cercle polaire, à proximité de Kiruna, pas loin des lieux de sa jeunesse. le pasteur de la paroisse, une frêle femme à très forte personnalité, vient d'être assassiné à coup de plomb et exposée pendue à l'orgue de son église. Il faut dire que la dame avait su se collectionner des ennemis en multipliant des oeuvres caritatives et des propos impulsifs, pas forcément bien vus de tout le monde.
Elle accueillait les femmes battues quittant leur mari (vu le nombre de livres d'écrivains suédois où cela se produit, on peut se demander si la Suède est vraiment en avance en matière d'égalité des sexes...), elle organisait des activités pour les mères au foyer, elle cherchait à protéger le loup dans une région traditionnellement peuplée de chasseurs. A oui, j'oubliais, accessoirement elle se tapait une de ses paroissiennes.

La police piétine pour retrouver le coupable. Rebecka va leur donner quelques indices provenant de la cure, qui vont relancer l'enquête. Car une bonne part de l'intrigue tourne autour du rôle de l'Église et de ses activités dans ce grand nord. Les jalousies des uns, et les errements de la vie des autres, dans une si petite communauté qui se connaît rendent les relations humaines parfois pesantes, surtout quand elles sont exacerbées par les gens d'Église.

Après un démarrage bien lourd, le livre se fait plus lisible avec l'introduction successive des différents habitants de ce concentré de psychologies humaines. le style reste toujours par contre très faible. J'ai compté un paragraphe de six phrases dont cinq commençaient par « elle » : elle sort de la maison, elle mange, etc...

Le tout reste un polar nordique de deuxième zone. Seule la mode du roman policier suédois peut expliquer qu'on ait sorti de sa gangue de glace cet ouvrage qui date quand même de 2004, mais n'a été publié en France qu'en 2014.
Commenter  J’apprécie          62



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}