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Critique de marielabrousse1


Le pari était audacieux : 600 pages à raconter les déboires d'un narrateur paumé dans sa vie, entre son travail dans un restaurant chic à Montréal dans les années 2000, ses beuveries avec ses collègues et ses problèmes de jeu. Et… on ne s'ennuie pas une seule ligne. La lecture coule toute seule, la plume est très fluide, ni simpliste ni ronflante. J'ai souvent des difficultés avec la narration à la première personne, mais ici, le choix me semble judicieux et parfaitement adapté à l'histoire – peut-être parce que le narrateur a quinze ans de recul sur les événements qu'il raconte, qu'il n'entretient aucune illusion sur son état d'esprit de l'époque et qu'il brosse un autoportrait dénué de toute complaisance. On n'éprouve pas tant d'empathie envers lui, plutôt un mélange de pitié et d'exaspération à le voir s'enfoncer et mentir à son entourage sans admettre qu'il a besoin d'aide. Plutôt que l'action elle-même, il me semble que c'est là que se crée la tension dégagée par le récit. L'exercice était difficile et le résultat habile.
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