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Critique de MuJo


MuJo
05 septembre 2012
Les éditeurs devraient faire attention à la rédaction de leur quatrième couverture ; la victime n'est pas retrouvée morte une balle dans la tête mais dans le coeur ... toute une symbolique d'ailleurs car tout au long de l'enquête, nous nous demandons si cette séductrice, qui rend tous les hommes fous d'amour et de désir, en avait un. Lui a-t-on tiré une balle dans le coeur après avoir eu le sien brisé par cette femme ? Coïncidence ?

William Lashner a mis sur pied, sur plus de 600 pages, une histoire très bien imaginée et travaillée, avec beaucoup de rebondissements, au rythme soutenu.
Nous découvrons au fil des paragraphes les moyens que la défense met en oeuvre, nous assistons au procès et j'avais l'impression d'être dans cette salle du tribunal ; l'auteur étant lui-même ancien avocat criminel apporte un plus incontestable. Nous apprenons un peu sur la justice américaine, l'humour y est présent et les personnages y sont parfaitement décrits ce qui apporte beaucoup de caractère au roman.
L'amour, le désir et la séduction y sont largement débattus pour nous faire réfléchir sur nous même et sur notre façon d'aimer.

Malgré tout, quelques petites choses m'ont déçues :
La première est sans aucun doute le mythe de la femme fatale, celle qui rend fou d'amour les hommes qui la côtoient, ces descriptions physiques à répétition... Ceci est mis en avant dans tellement de romans, pour finalement en revenir toujours au même que ça en devient, personnellement agaçant.
La réaction de l'avocat lorsqu'il découvre le corps, "Contempler Hailey Prouix, c'était avoir la gorge qui se serre de désir, et pas seulement de désir sexuel, même si l'on ne pouvait évidemment écarter cet aspect-là...." ; penser à cela devant un cadavre me laisse perplexe. Mais ça montre bien à quel point l'auteur rabâche beaucoup sur le sujet.
Les réactions ou manques de réactions des personnages lorsqu'on découvre de nouveaux éléments alors qu'à la simple lecture, certains sautent aux yeux. Ce "détail" fait trainer les choses mais nous ne sommes plus tenus en haleine puisque nous le connaissons...
Enfin, j'ai trouvé parfois que l'intrigue était un peu tirée par les cheveux ; l'avocat "fouille" à tel endroit, chez telles personnes car il a un super 6ème sens et surtout, parce que ceci arrange fortement l'auteur.


Néanmoins, ce 'Vice de forme' reste un bon roman policier qui permettra au plus grand nombre de passer un agréablement moment en sa compagnie.
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