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Critique de Dup


La neuvième compagnie des légions du Roy revient d'une campagne éreintante dans l'ouest du continent, en Libunce. Une campagne où elle n'a eu à affronter que quelques escarmouches et cependant, la rudesse du climat et les maladies ont prélevé leur quota d'hommes et de chevaux.

Avant de rentrer comme prévu à Antinéa, la capitale de Bleu-Royaume, la neuvième va faire une halte bien méritée à Blanc-Rocher. Mais le retour à la civilisation ne va pas se dérouler comme prévu. Saléon, son commandant d'office (le commandant en titre ayant péri au cours de la campagne) ainsi que quelques uns de ses hommes sont mandés séance tenante à chevaucher rapidement vers Antinéa, tandis que le reste de la neuvième, sous les ordres de Varago, son responsable des haquebutiers (ancêtres des arquebusiers), doit marcher vers Crevet, la ville la plus au nord du royaume, la plus proche de la Brume Noire.

Saléon qui espère de cette entrevue avec le régent du royaume obtenir confirmation de son nouveau grade va vite déchanter. On maintient son "poste d'intérim" pour commander une nouvelle mission qui a tout du suicide, tout en lui adjoignant une compagnie d'archères ainsi qu'un mage et son apprenti.
Quant à Varago et le reste de la compagnie, ils n'ont pas atteint Crevet qu'ils vont se frotter à une attaque en règle de monstres noirs survenant lors d'un orage carabiné. La dixième compagnie les précédant a été complètement anéantie, massacrée. Rejoindre Crevet va s'avérer plus compliqué que prévu...

Les chapitres vont alterner entre ces deux groupes, mais également au sein de chaque faction, les points de vue passent de personnage en personnage. Ainsi n'y a-t-il pas franchement de personnage principal dans ce roman, mais une multitude. Si cela dilue l'empathie que l'on peut avoir pour certains, cela permettra à l'auteur de développer les interactions entre ces hommes, les liens d'amitié, d'inimitié, les haines, les jalousies, le tout dans un bain de testostérone bien stimulé par la présence de ces amazones archères.

La magie qui opère dans ce Bleu-Royaume est surprenante et intéressante. Une mention spéciale pour le jeune Jerod, l'apprenti du mage Ozgar, qui m'a beaucoup touchée. Les scènes de bataille, et notamment le siège de Crevet par l'ost noir, sont parfaitement retranscrites et laissent le lecteur bien souvent en haleine. Une écriture soignée, non pas précieuse mais souvent recherchée, qui m'a fait plus d'une fois recourir à mon ami Google (je suis plus savante en poliorcétique dorénavant :)), alterne avec des dialogues bien crus, des blagues grivoises et scatos propres aux...disons... rassemblements de mâles sous le tension, histoire de décompresser quoi ! :)

Il faudra cependant attendre la toute fin de ce roman, l'épilogue plus exactement, pour que son titre prenne sens. Une fin qui en est une, mais avec une fenêtre laissée ouverte. Alors, one-shot ou tome 1 ? C'est souvent la surprise avec les éditions Mnémos :)
Et je ne peux finir cette chronique sans parler de la sublime couverture qui habille ce roman. On la doit à Qistina Khalidah que je salue bien bas. J'avais trouvé son illustration des Mondes-miroirs jolie, mais sans plus. Avec Chevauche-brumes je suis complètement conquise.
Lien : https://bookenstock.blogspot..
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