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Critique de oblo


Roman noir géopolitique, plongeant au coeur de l'une des régions les plus socialement, ethniquement et culturellement les plus complexes au monde, le Caucase, Caucase circus prend place dans une république imaginaire, à mi-chemin entre le Daguestan et la Tchétchénie : l'Avarie Dargo-Nord. le roman se singularise par l'omniprésence de la violence et du népotisme.
Disons-le : l'écriture, concise, manque de précision et de finesse, tantôt révélant les ficelles des manoeuvres politiciennes, tantôt usant de sous-entendus obscurs qui n'aident pas à la bonne compréhension du texte. Peut-être cela est-il du à une volonté du traducteur de rester fidèle à une écriture originale faisant appel à des mécanismes bien connus de la part d'un lectorat russophone.
Au centre du roman, il y a Vladislav Pankov. Enlevé dans le Caucase neuf ans auparavant par Arzo Khadjiev, Pankov est nommé Premier commis du Kremlin dans la région. Son seul soutien et ami, Ibrahim Malikov, personnage très puissant, est tué dans un attentat. Pankov doit faire face à une situation tout à fait extraordinaire : entre les multiples aspirations identitaires, le goût du lucre et de l'argent sale, la course aux milliards de subventions donnés par Moscou, l'islamisme galopant, la haine des Russes, Pankov a en charge la gestion d'une république où le peuple s'est habitué aux frasques et aux violences.
Seuls valent vraiment les intérêts des différentes puissances. C'est à qui contrôlera les transports, les douanes, l'exploitation pétrolière. Les apparences comptent aussi et c'est dans ce dédale terrifiant que l'on se hasarde à tourner chaque page, pressentant que ce qui a été déjà décrit sera bientôt dépassé.
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