AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,23

sur 33 notes
5
3 avis
4
0 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
1 avis
Je viens de terminer Caucase Circus, le premier tome de la Trilogie du Caucase de Julia Latynina. Ouf ! Je n'en suis pas à mes débuts en littérature russe ni dans les romans fleuve aux personnages multiples, mais ce livre-ci fut tout un défi. Un vrai cirque ! Vladimir Pankov se fait enlever par un rebelle tchétchène, Arzo Khadjiev. Libéré rapidement, il occupe divers postes dans l'administration russe puis, quelques années plus tard, est nommé premier commis du Kremlin dans le district fédéral du Caucase. Cette région est une des plus sauvages et dangereuses du pays, la corruption y règne, les attentats, nombreux et la violence, partout. Bref, une poudrière qui pourrait exploser à tout moment.

Pankov doit composer avec le président Aslanov et ses deux fils, le général Chebolev, le chef montagnard Niyazbek Malikov puis Arzo Khadjiev, son ancien agresseur devenu un personnage important. le pauvre premier commis fait de son mieux mais sur qui peut-il compter ? Sur lui-même, essentiellement. Il doit essayer de faire régner l'ordre, déjouer les complots, rester en vie ! Tâche impossible. Chaque fois qu'il pense faire un pas en avant, il découvre de nouveaux problèmes.

Ce qui m'a un peu agacé, ce sont les noms des personnages. Pas les noms eux-mêmes, mais le fait que plusieurs se ressemblent. Wahha Arsaïev vs Aslanov et ses deux fils Gamzat et Gazi-Mohamed. Khadjiev vs Djavatkhan. Mohamedsalih vs Mohamed. Et d'autres encore. Sans oublier les personnages secondaires et mêmes tertiaires. J'ai aussi été ressenti de la confusion dans la première partie du récit (retours en arrière, explications trop détaillées par moments, pas assez à d'autres, etc.), ça m'a pris du temps m'habituer au style de l'auteure.

Ce qui m'a surtout déçu, c'est la petitesse de Vladimir Pankov. Je croyais qu'il était le personnage principal, il l'est sans doute un peu, mais il n'en a pas l'envergure, on ne le voit pas assez à mon goût. Bien sur, on le suit dans ses aventures, ses recherches de solutions, ses échecs, on sait qu'il est intègre et qu'il éprouve parfois la peur. Et après ? Je ne m'attendais pas à un Mikaël Blomkvist comme dans Millenium mais dans tous les cas à quelqu'un avec plus de chair autour de l'os. Je suppose que le personnage principal est le Caucase lui-même.

Ce qui m'a encouragé à continuer à lire et à apprécier ce premier tome de la Trilogie, c'est justement le Caucase. On est très loin des lieux envoutant et admirablement décris dans Un héros de notre temps, de Lermontov. Exit le mont Elbrouz, les cols et les montagnes, la mer, les petits villages pittoresques. L'auteur se limite essentiellement à la capitale de l'Avarie-Dargo-Nord (république imaginaire qu'on suppose inspirée par le Daguestan). Donc, moderne et laide, on passe des bureaux gouvernementaux aux résidences somptueuses des ministres corrompus, des promenades en voiture blindée aux terrains de golf pour millionnaire. Cette atmosphère d'opulence qui côtoie la misère du petit peuple volé et trichée convient assez bien au roman. J'avais vraiment l'impression d'y être.

La fin du roman m'a laissé pantois, je me demande quelle direction prendra le deuxième tome de la Trilogie, Gangrène. Je le lirai surement car ce sera probablement la seule façon que je risquerai de visiter cette région du monde. Quand j'ai déposé Caucase Circus, j'étais très content d'être né en Occident.
Commenter  J’apprécie          260
Alors qu'il accompagnait le transfert d'une importante somme d'argent, Vladimir Pankov est enlevé par un groupuscule tchétchène. Il ne doit sa libération et sa vie qu'à un autre groupe de tchétchènes dirigés par un rival.
Quelques années plus tard, après avoir occupé plusieurs hauts postes dans l'administration, il est nommé ambassadeur dans la république fédérale du Caucase où il avait été retenu.
Son seul soutien Ibrahim Malikov, le frère de l'homme qui l'avait libéré est tué dans un attentat.

L'autrice nous plonge dans un récit où les malversations politiques sont monnaies courantes, et où chacun veut la plus grosse part des subventions allouées par les russes ne reculant devant rien pour se les approprier.

D'un chapitre à l'autre on à l'impression de relire les même faits et hormis de nébuleux sous-entendus l'autrice ne présente rien de neuf. Si les différentes affaires changent d'instigateur sur le fond elles restent les mêmes.

Un roman noir très décevant.

Lien : https://imaginaire-chronique..
Commenter  J’apprécie          90
Beaucoup d'humour grinçant dans ce roman qui nous fait voir les comportements rudes et corrompus des habitants du Caucase.
Commenter  J’apprécie          70
La trilogie du Caucase ; 1
Niyazbek n'écoute que sa conscience, même quand sa famille est en jeu, ne veut d'arrangement avec personne, et surtout pas avec les politiques. Et quand la Caucasie se soulève ?...

Quand son frère a sauté sur une bombe, il n'a pas quitté la mosquée avant la fin de la prière. Quand le président de la République est venu lui présenter ses condoléances, il lui a dit : "Barre-toi ou je tire.". Niyazbek ne veut d'arrangement avec personne. Niyazbek n'écoute que sa conscience. Quand l'insurrection éclatera dans la République, de quel côté se rangera-t-il ? du côté de la Russie ? Ou du côté d'Allah ? Un polar géopolitique d'une force rare, noir comme le pétrole qui met au jour la corruption généralisée du système politique russe.
Julia Leonidovna Latynina est née en 1966. Journaliste économique connue pour son opposition à Poutine et son franc-parler, elle signe régulièrement des articles montrant les liens entre le crime et l'économie.
La mafia russe a trouvé sa romancière.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          30
On va commencer par le début .. le Caucase ... une république de l'ex URSS ... région d'Eurasie constituée de montagnes qui s'allongent sur 1 200 km, allant de la mer Noire à la mer Caspienne ... la géographie européenne la considère traditionnellement comme marquant la séparation entre l'Europe (au nord) et l'Asie (au sud) .... la géographie géorgienne et arménienne la considère comme entièrement européenne ... alors ?
Dès le début ... on vous prévient s'ils veulent vous obliger à sauter une chienne en chaleurs devant tout le monde, surtout n'y aller pas ... parce que de toutes les façons ils vous tueront !
On déambule dans un drôle de pays où l'on apprend à survivre avec trois bras et deux jambes pour deux, on fait aller avec ça !
Un pays déchiré par des luttes de pouvoir, par des castes, des conflits d'intérêts où chacun cherche le meilleur moyen de récupérer des milliers, des millions ou mieux des milliards .. pour accumuler une richesse et alimenter son coffre fort ou ses coffres forts ...
La lutte des différents peuples est anecdotique ainsi que l'influence de la Russie mère nourricière, distributrice de subventions que chacun essaie de détourner pour son propre profit ... et le peuple dans tout ça, il bouge quand on le lui demande sinon il reste dans son coin laissant les chefs de bande s'entretuer ...
Une impression de lassitude, trop de petits ou grands arrangements, trop de meurtres, trop de barbarie plus ou moins gratuite ... trop de tout à vrai dire au delà de ma capacité d'absorption ... consciencieusement je suis allée au bout de ce tome mais ... je ne continuerai pas la découverte de l'oeuvre de Julia ... le Caucase gardera ses secrets, ses magouilles tant pis pour moi !
Commenter  J’apprécie          20
Roman noir géopolitique, plongeant au coeur de l'une des régions les plus socialement, ethniquement et culturellement les plus complexes au monde, le Caucase, Caucase circus prend place dans une république imaginaire, à mi-chemin entre le Daguestan et la Tchétchénie : l'Avarie Dargo-Nord. le roman se singularise par l'omniprésence de la violence et du népotisme.
Disons-le : l'écriture, concise, manque de précision et de finesse, tantôt révélant les ficelles des manoeuvres politiciennes, tantôt usant de sous-entendus obscurs qui n'aident pas à la bonne compréhension du texte. Peut-être cela est-il du à une volonté du traducteur de rester fidèle à une écriture originale faisant appel à des mécanismes bien connus de la part d'un lectorat russophone.
Au centre du roman, il y a Vladislav Pankov. Enlevé dans le Caucase neuf ans auparavant par Arzo Khadjiev, Pankov est nommé Premier commis du Kremlin dans la région. Son seul soutien et ami, Ibrahim Malikov, personnage très puissant, est tué dans un attentat. Pankov doit faire face à une situation tout à fait extraordinaire : entre les multiples aspirations identitaires, le goût du lucre et de l'argent sale, la course aux milliards de subventions donnés par Moscou, l'islamisme galopant, la haine des Russes, Pankov a en charge la gestion d'une république où le peuple s'est habitué aux frasques et aux violences.
Seuls valent vraiment les intérêts des différentes puissances. C'est à qui contrôlera les transports, les douanes, l'exploitation pétrolière. Les apparences comptent aussi et c'est dans ce dédale terrifiant que l'on se hasarde à tourner chaque page, pressentant que ce qui a été déjà décrit sera bientôt dépassé.
Commenter  J’apprécie          21
La trilogie du Caucase m'a littéralement envoûtée !
Il faut un peu s'accrocher au début, mais ça vaut vraiment le coup. le style est simple et efficace, truffé d'humour noir et grinçant.
Les personnages sont attachants et ont de l'épaisseur. Rien n'est convenu dans cette saga qui donne un bon aperçut de l'actuelle situation dans le Caucase Nord.
A lire et à conserver dans sa bibliothèque !
Commenter  J’apprécie          10
Compliquer à lire du fait des noms russes et de leurs variantes.
Ecriture simple et rustique, à l'image des personnages.
Donne une bonne idée de l'ambiance locale. Terrible si elle est exacte.
Plus intéressant que le deuxième tome de la trilogie
Commenter  J’apprécie          00
Chose rare, un roman dans lequel il m'a été extrêmement difficile de rentrer. Les noms à consonance russe ou slave, complexes et souvent proches les uns des autres, rendent souvent difficile l'identification des personnages, particulièrement au début. Si l'on ajoute à cela des lieux qui sont ramenés à une description minimum, voire inexistante, le cadre s'évanouit dans une brume qui, lorsque l'on saute d'un lieu à un autre, empêche l'imagination de faire convenablement son travail.

En revanche, le thème, la violence, l'écoeurant népotisme, cette corruption révoltante qui modèlent la société de cette minuscule république caucasienne sont riches d'enseignement pour les occidentaux que nous sommes. Julia Latynina éclaire de façon singulière et compréhensible le chaos dans lequel a sombré le Caucase, la Tchéchénie et même l'ex-Yougoslavie entre 1991 et 2008. On découvre des rapports humains emplis de haine entre élites russes et musulmanes, des tensions qui passent souvent les barrières de la violence pour sombrer dans un déchaînement destructeur irrationnel. Prend corps lentement un terrain tout à fait propice aux génocides, aux épurations ethniques, aux charniers. Avant de lire ce roman, l'existence d'un Mladik, d'un Milosevic et de Srebrenica me semblaient difficile à comprendre à quelques centaines de kilomètres de chez nous, dans une civilisation qui ne me semblait pas si éloignée de la notre. Désormais, j'ai compris qu'en ces années charnières un gouffre nous séparaient et que l'apparition de tels monstres, dans ce contexte, pourvait sembler dans l'ordre des choses.

Si le voyage vous tente, la route n'est pas noire mais ténébreuse et plus d'un guet-apens vous attend...
Commenter  J’apprécie          00
Intéressant mais confus
je crois que je le reprendrai plus tard
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (99) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2817 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}