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Critique de sweetie


On pourrait dire que la famille Barbeau-Lavalette recherche dans sa généalogie une continuité et un sens à l'existence. Manon Barbeau avait débuté cette quête avec son documentaire Les enfants du Refus global dans lequel elle questionnait, entre autres, les intentions artistiques de son père, le peintre Marcel Barbeau, suivie par sa fille Anaïs Barbeau-Lavalette retraçant le parcours de sa grand-mère disparue, l'artiste Suzanne Meloche dans La femme qui fuit.
Philippe Lavalette quant à lui, avec Petite Madeleine, se tourne vers les origines obscures de sa grand-mère maternelle, abandonnée à la naissance et devenue pupille de l'État français. « J'ai toujours pensé que certains de mes gestes étaient le prolongement de ta pensée et de tes désirs. » Un retour émouvant et nostalgique sur les premiers pas d'une aïeule née en 1909 et qui a fait son chemin malgré un départ des plus hasardeux.
Le ton est donné dès les premières phrases, le récit sera enveloppé d'amour et de tendresse. L'auteur évoque avec brio les quartiers parisiens de l'époque picturale des Picasso, Modigliani, Foujita, Derain et consorts avant de poser son regard sur bébé Madeleine, laissée par sa mère devant la porte de la logeuse et recueillie par une âme charitable, Madeleine Fargeau, modèle préféré des plus grands peintres du moment. Une vie reconstituée dans ses moindres détails parce qu'occultée pendant de nombreuses années. Un exercice admirable à tous les niveaux et que l'on souhaiterait pouvoir reproduire pour soi.
Je compte bien lire dans la même veine, le dernier récit de Philippe Lavalette, Marchand de Quatre-Saisons.

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