La complexité est telle que même la lumière est une fréquence, à la fois onde, à la fois particule.
Elle te mitraille. Tout le temps. De partout.
La compréhension est illusion. Toute pensée est locale. S’occupe de l’immédiat. Là. Ta situation précaire.
Et ton corps mou.
Quand tu crois tenir quelque chose, dis-toi bien que tu ne tiens rien. Une information passagère. Utile
aujourd’hui. Pour là où tu es.
Où es-tu ?
Le droit de vivre.
Le droit d’assassiner.
Le droit de prendre.
Le droit de dire non.
Le droit de courir.
Le droit de s’asseoir.
Le droit de conquérir.
Le droit de crier grâce.
Aucun droit aucun. Fais ce que tu veux en autant que tu en tires.
Que personne ne le sache. Rien dans le ciel
et rien sur la Terre n’exige autre chose de toi
que de baiser et mourir.
La loi ne protège personne. Elle n’est qu’un rassurant consensus
issu de la peur du troupeau et de la prévoyance du pouvoir.
Passe ton chemin. Espère. Mais choisis un pays calme.
Barricade ta porte.
La mort passera quand même.
Ne dis pas non. Les preuves sont accablantes.
Regarde bien tes mains.
Ce sont les mains d’un monstre qui se connaît.
De palliatif en palliatif, tu traverses l’insensé.
Qui devient alors inévitablement risible.
Et puis après, l’absurde.
Le gris est un centre d’achat. C’est le besoin de posséder. Le cuicui des moineaux. La musique d’état.
Mon âme, certains jours, veut se sentir éternelle. Je dois lui dire : Mais oui, tu es toujours belle.
Mon âme, quand elle sera vieille, se croira encore jeune. Elle dira en maugréant : Si ce n’était de ce vieux client, je partirais vers la lune.
Alors je lui dirai : Mais où vas-tu ma vieille maîtresse ? Ma sainte demeure, et ma tristesse ? Tu quittes un coeur usé ? Un corps qui fuit ? Une volonté soumise ?
Je lui crierai : Reviens. Reviens mon allégresse. Ma valse manouche. Ma belle église.