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Critique de 1967fleurs


Dans l'homme qui ment, Marc Lavoine nous dit la vérité. Il nous offre un récit intimiste qui s'ouvre sur la mort de son père.

Je suis donc rentrée dans cette famille de campagne parisienne à Wissous, près d'Orly.

Nous sommes dans les années 70 . Son père Lucien est rentré marqué par la guerre d'Algérie, mutique pendant deux ans. Il travaille aux PTT et il milite au PCF, Georges Marchais est à sa tête.

Sa femme, Michou est une catholique engagée, qui élève ses enfants et s'occupe de ses parents. Quand Marc est né, elle voulait une fille… Les débuts n'ont pas été simples pour lui.

Les fins de mois sont difficiles mais Lulu est penché sur la bouteille et arrose aussi quelques maitresses. Il est souvent absent de la maison et fait souvent la ribouldingue…

Le radada ne va durer qu'un temps, Lucien va finir par être rattrapé par une insatisfaite et la Michou va reprendre le dessus, le rudoyer et le congédier.
« je la voyais prête à surmonter cette épreuve et je la trouvais drôle, accrochée à sa vengeance qu'elle voulait déguster chaude »

Marc Lavoine nous raconte son enfance, son adolescence, ses premiers émois. Il nous parle des siens avec tendresse, de son frère Francis, de son entrée dans le monde du spectacle, avec la bénédiction de sa mère, l'aide et la faveur de son père.

Cet homme discret, nous offre une écriture saisissante, touchante, drôle, poétique.

« Je suis rentré dans l'église de Saint Roch comme cela m'arrive souvent (…) ce jour là, comme d'habitude, je ne savais pas pourquoi je me sentais poussé par un vent spirituel, comme si mon corps avançait sans me consulter (….) pardonnez-moi, je n'ai pas su changer le cours des choses de ma vie, je n'ai pas eu tous les jours le courage de mon enfance, je n'ai pas menti, mais j'ai dû me taire ou faire semblant. J'ai essayé. »
« Je comprenais que, malgré les chagrins, les erreurs, les échecs et la défaite, j'avais grâce à mes parents le goût du bonheur, du combat et des victoires. »

Un agréable moment de lecture.
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