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Critique de OverTheMoonWithBooks


Il y a des livres qui nous attire tellement, que parfois, on se dit qu'on les aime avant d'en avoir lu les premières lignes. Malheureusement quelque soit notre envie d'aimer ce livre, il arrive qu'il nous résiste, et à mon grand regret ce fut le cas pour L'Amant de Lady Chatterley.

Dans un premier temps j'ai été totalement emportée par la délicatesse de l'écriture de D.H.Lawrence. J'ai aussi été frappée par ses remarques toujours pertinentes aujourd'hui sur l'aspect matérialiste et superficiel de la "haute" société et des "masses". En revanche le ton nostalgique (et parfois pessimiste) avec le regret de voir l'avènement de la "nouvelle Angleterre", plus industrialisée et détruisant les majestueuses campagnes anglaises ... cela avait un air de déjà vu ; avec des discours semblables chez Thomas Hardy ou J.R.R.Tolkien, par exemple. Un discours presque commun pour son époque. Bien sûr, les descriptions érotiques le sont moins et j'imagine aisément que la bonne société edwardienne a dû s'exclamer de nombreux "oh ! shocking!" à la lecture de ces passages où le sexe est source de plaisir et non un acte mécanique dans la sacro-sainte institution qu'est le mariage - surtout depuis l'ère victorienne.

Là où j'ai le plus été déçue dans ma lecture, c'est que je ne me suis attachée à aucun des personnages.
Entre :
* Constance, dont Lawrence dit lui-même qu'elle cherche "aveuglément, avec une avidité de femme, désirait le bonheur, la certitude du bonheur." ;
* Clifford, le soldat rescapé de la Première Guerre mondiale devenu un roi ridicule dans une double tour d'argent : son fauteuil qui le prive de sa virilité et Wragby qui lui permet de régner sur les mineurs tout en étant éloigné de ce monde qu'il ne comprend pas ;
* et Oliver Mellors qui incarne une vision idéalisée du brave homme de la campagne qui derrière sa rudesse et son horrible patois cache une intelligence et des manières aussi raffinées que celle des bourgeois.
En fait, je n'ai pas réellement cru à ce trio. Trop de clichés sans doute. Sans parler de toutes ces digressions.... assez décourageante parfois.
Toutefois, D.H.Lawrence a très bien décrit la confrontation entre la classe ouvrière et la bourgeoisie anglaise : entre appréhension, fascination et envie.

En bref, D.H.Lawrence a laissé à la postérité un roman assez typique de début de siècle, mais qui ne m'a pas enflammée.
Dommage...
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