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Critique de bdelhausse


Lax et Giroud... un tandem de rêve, un duo de choc. Giroud part de souvenirs de famille, en quelque sorte, vu que son père a été appelé lors de la guerre d'Algérie. Cette proximité a-t-elle été un frein ou un tremplin pour le scénariste? Personnellement, je pense que cela a constitué un frein.

Il y a quelques années, et même bien davantage... 10 ans, 15 ans? France 3 a diffusé une abondante série de reportages sur la guerre d'Algérie. le lendemain de la diffusion du premier reportage, un ami français m'a téléphoné en pleurs pour demander pardon. Pas à moi spécialement, mais il fallait qu'il le fasse. C'était un impérieux besoin. Une façon d'expulser la faute collective. Et j'ai servi de réceptacle. Il m'a dit "je savais que cela avait été terrible, mais pas à ce point".

Beaucoup de pays occidentaux (et d'autres) ont leurs casseroles coloniales. Belgique et Congo... ce n'est pas mieux. France et Indochine, Algérie... Et ces abcès sont purulents car ils n'ont jamais été percés. Les banlieues françaises (à mon avis) en paient encore le lourd tribut.

Je m'éloigne. Revenons à azrayen'... Giroud est bien servi par le dessin sans faille de Lax. Un très bon point. Giroud ne fait pas l'impasse sur les atrocités, mais il édulcore énormément. En mettant une histoire d'amour, là où il n'y a que bruit et fureur, il met un voile de plus sur l'immonde. Je ne le lui reprocherai pas, une BD réaliste sur la guerre d'Algérie, cela existe et c'est indigeste. On est chez Dupuis après tout... Je ne le lui reprocherai pas, mais cela m'a quand même gêné aux entournures.

A la fin du premier tome, cependant, on a une mise en place des acteurs, des éléments, des lieux et des situations, pour un second tome que j'espère plus dérangeant, secouant.
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