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Critique de Myriam3


Camara Laye, alors qu'il est venu étudier en France dans les années 50, porte un regard sur son enfance et ce qui lui a permis de poursuivre ses études à Paris, alors qu'il a grandi à Kouroussa, Nouvelle-Guinée, auprès d'un père forgeron et d'une mère respectée pour ses dons de clairvoyance.
C'est lors de ces études supérieures qu'il écrit ce roman d'une initiation africaine, dans ce continent encore sous l'emprise colonialiste (qu'il n'aborde pas ou à peine).
Le livre est relativement bref mais nous amène à voir la vie quotidienne, les traditions d'un village africain: l'importance de la famille proche et éloignée qui s'occupe des enfants des autres comme s'ils étaient les leurs, la violence infligée aux écoliers, l'amour et le respect des parents, le cycle des saisons, les fêtes, les rites initiatiques et tout ce qui les entoure... le tout avec beaucoup d'humanité et de tendresse.
Camara Laye n'a pas peur d'exprimer ses peurs, sa relation très forte avec sa mère, ses espoirs, ses frustrations - la mère un peu trop dominante qui chasse ses amies de sa chambre!
C'est un roman sur l'Afrique, bien sûr, mais aussi tout simplement sur l'enfance qui se termine dans cet avion qui le conduit à Paris. J'aurais aimé le suivre encore un peu à son arrivée, le taxi pour rejoindre son logement, son installation, la découverte de ce pays inconnu, de sa culture, ses premiers jours d'école..., puis ses retrouvailles avec cette maman si omniprésente et ce père affectueux qui ne lui demande qu'une chose: de revenir un jour et d'oeuvrer pour le bien de son pays. Camara Laye deviendra écrivain mais surtout une figure importante de l'opposition aux régimes politiques autoritaires.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce récit autobiographique!
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