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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un tome dans la lignée du tome 6, plus sombre. Mais l'histoire prend en profondeur et garde le côté fun.
Vivement la suite !
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On avait terminé le récit du tome 6 par un moment poignant et on commence ce tome 7 par une réunion de famille au cimetière. Donc si vous en êtes là, vous devez savoir que Toni est morte, torturée puis tuée par le Vampire ! Quant à Tony, toute sa famille s'est rassemblée, comme on peut l'imaginer, pour se serrer les coudes et surtout pour intimer l'ordre à Tony de retrouver le meurtrier de la chère Toni et de lui en faire baver !

Sorti enfin de l'hosto (dans lequel il ne vaudrait mieux pas aller, au vu des pancartes placées sur les murs), Tony va radicalement basculer ! Il ne va plus être le sage et gentil subordonné de la R.A.S. (il a été réintégré de même que Colby). Non, Tony maintenant sort les crocs, figurativement et littéralement ! Il se rebelle contre son boss (à l'en faire pleurer dans une scène à mourir de rire avec un Colby totalement dépassé) et croque tout ce qui se fait de pire (ou pas trop) parmi les criminels (terroristes, membres d'une secte, et j'en passe). Son deuil va tout simplement passer par la traque du Vampire ! Collectionneur glouton des diverses et rares capacités des nombreux freaks rodant dans la nature. Et pour le coup, dans ce tome, on apprend de bien nombreuses capacités ! de l'utile à l'inutile…
Donc John et Tony retournent à leur « routine » : mènent des enquêtes, foncent dans le tas (et réfléchissent après), arrêtent des prises d'otages. Mais… Tony enquête, mord, fouille dans les souvenirs des cadavres et blessés et ce avec férocité. Il part en mission spéciale, sur une île bien connue, avec des membres de la Navy. Des marins très YMCA (le bon gros stéréotype qu'il fallait bien casé quelque part !). Et Tony va avoir dans ses bagages, une arme de choc ! Poy…oh non pas le volatile sauvage… Juste un tas de balles de baseball ! Si vous n'avez pas deviné pour quoi des balles, c'est que vous avez mal lu les précédents tomes. Cette enquête va lui permettre d'en apprendre plus sur le Vampire. Ah, et par la suite, la trame autour de la secte des adorateurs de l'oeuf est aussi relancée, et ça augure du bon ! Autre fait intéressant, la mort de Toni va rapprocher Tony de sa fille Olive. Il aimerait que sa fille connaisse mieux sa mère, sa rencontre et sa vie avec elle. Et quoi de mieux, entre cibopathes, que le père partage avec sa fille un bout d'orteil de son ex ?!
Sinon, en dehors de cela, nous avons Colby qui a une vie personnelle des plus agitée !! Surtout quand ses deux boss (R.A.S. et U.S.D.A.) et en fait amants, s'invitent chez lui ! le délire est au max ! Et c'est bon !

Petit plaisir de Guillory (ou Layman ou des deux) : une photo de la scène de douche dans « Psycho » lors du combat au hachoir entre John et Caesar. J'aime voir ces détails, plus ou moins cachés, et arriver à en deviner (facilement ou non) les références. Par contre, je n'arrive pas à deviner qui peut être le visage scotché partout dans la chambre d'Olive…

Voilà un tome quelque peu sentimental et bien jouissif aussi ! Sans tomber dans le pathos. C'est en fait quasi tout l'effet inverse. Des moments loufoques, barrés, tordants, surprenants ! C'est un bon retour aux affaires de Tony. Et surtout après un bon tome avec Toni qui, elle aussi, cassait bien la baraque.
Ce tome se bâfre tellement il est succulent !
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Difficile d'enchainer sur ce tome après la fin du tome 6. Et si j'esperais une pirouette façon Colby ou Poyo... Eh bien c'est raté.
Tony, fou de rage, reprend le travail, plus motivé que jamais. Les gags sont toujours là - même si on est à un tournant. Et sa nouvelle relation à Applebee est - comment dire ? - jouissive !! On attendait ça depuis longtemps !
Chargé d'émotions, et toujours aussi bon.
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Ce tome fait suite à Space cakes (épisodes 26 à 30). Il contient les épisodes 31 à 35, initialement parus en 2013, écrits par John Layman (qui réalise également le lettrage), dessinés, encrés et mis en couleurs par Rob Guillory. Il faut absolument avoir commencé par le premier tome : Goût décès.

Ce tome débute par un enterrement qui réunit toute la famille Chu, à commencer par Tony Chu (enfin sorti de son fauteuil roulant), en passant par Rosemary Chu, Chow Chu, Sage Chu, Harold Chu Bao Chu, Charlie Chu, Ong Chu, Tang Chu et Olive Chu (la fille de Tony). Ce sera également l'occasion de découvrir Min Tso-Chu (la femme de Tony). Contre toute attente, c'est l'occasion que choisit le directeur Mike Applebee pour apprendre à Tony Chu qu'il est réintégré dans la FDA (Food and Drugs Administration). Tony Chu est bien décidé à venger le meurtre ayant endeuillé la famille Chu. John Colby et Caesar Valenzano ont une discussion à coeur ouvert. Colby est toujours partagé entre ses 2 amours (avec à nouveau une scène de lit). Jeremiah Cumberland (le vampire) dévoile son jeu. Et Poyo fait une brève apparition.

Ils sont forts, John Layman et Rob Guillory, et même très forts. Ils arrivent à combiner une intrigue originale, un vrai suspense, des personnages attachants et diversifiés et un humour décapant (aussi bien visuel que narratif) allant jusqu'à l'absurde, sans rompre le charme de la narration. Guillory est de plus en plus à l'aise pour insérer des gags visuels qui font mouche dans ses cases, avec une large palette d'effets. le lecteur retrouve les immondes auréoles sous les bras (cette fois-ci des individus en surpoids en train de faire du sport), ainsi que la vue du dessus du lit de John Colby avec son amant du moment. Il maîtrise une large palette d'expressions des visages, allant de la plus nuancée, à la plus exagérée pour un effet comique (Antonelle Chu mordant à pleines dents dans l'épaule de son amant). Il a amélioré la qualité et le punch de ses graffitis et autres inscriptions diverses, de l'individu portant un T-shirt avec l'inscription "Am I a dude ?" (à rapporter à son apparence), à la boîte de mouchoirs en papier avec l'appellation "snot catcher" (attrapeur de morve).

Chaque page apporte son lot de trouvailles visuelles, surprenant et séduisant le lecteur sans cesse. Il est également possible d'évoquer l'apparence physique de chaque personnage (tous immédiatement identifiables), ou la séduction de chaque personnage féminin pourtant souvent éloignée de la morphologie de type mannequin hypertrophié. Même Alani Adobo (le gourou du culte anti-poulet) dégage une forme de séduction malgré sa ferveur fanatique et son visage dur. le langage corporel de chaque personnage est adapté à la situation avec éventuellement de légères exagérations, ou de franches exagérations. Incroyable Min Tso-Chu montée sur le bureau de Tony dans un habit de Tarzan. Plus subtile, les bras ballant de Caesar Valenzano attablé et écoutant John Colby pour savoir où il veut en venir, mais ayant déjà saisi que son secret allait être découvert.

Le tour de force réalisé par Rob Guillory est de ne jamais nuire à la tension narrative. John Layman fait montre d'une confiance sans borne dans les capacités de Guillory, lui concevant des scènes délirantes et impossibles. Guillory dessine absolument de tout sans que la narration ne s'en trouve jamais gênée. Pourtant Layman ne lui épargne rien. L'intervention de Poyo s'effectue sur un dessin occupant une double page dans lequel il est confronté à un monstre Pengthulu (croisement impossible entre un pingouin et Cthulhu, et pourtant d'un humour visuel ravageur). Toujours plus déraisonnablement exigeant, John Layman a imaginé un mode de combat absurde entre Tony Chu et un adversaire (Dominic Partridge) sur l'île de Yamapalu. Layman construit la séquence de telle sorte à ce que le lecteur s'attende à l'intervention d'un personnage, et il sort de sous le tapis un deus ex machina énorme d'un niveau d'absurde inégalé. Pour le lecteur, la réaction normale serait de s'offusquer de ce grand n'importe quoi scénaristique faisant fi des règles basiques d'un scénario. L'énormité absurde du mode de combat de Tony Chu combinée avec la verve visuelle de Guillory emportent tout dans un grand éclat de rire.

Il ne vient pas beaucoup de séries à l'esprit dont les auteurs soient capables de marier humour tout azimut et intrigue pleine de suspense, sans que l'une des composantes n'écrase l'autre. Layman et Guillory font partie de ce cercle très fermé, ce sont des conteurs d'une rare habilité. La fin du dernier tome et le début de celui-ci ne laissent planer aucun doute sur le fait que le récit a entamé sa deuxième moitié. Il y a un changement palpable dans la narration où les réponses aux questions commencent à augmenter. À l'inverse de la tendance actuelle des comics, John Layman n'hésite pas à faire le point sur plusieurs des intrigues de la série pour aider le lecteur à toutes les garder en tête. Si ce dispositif a son intérêt dans le cadre de la parution mensuelle des épisodes, il déconcerte un peu dans le cadre d'un recueil, mais il permet aussi de se remémorer les intrigues délaissées depuis plusieurs numéros (l'écriture extraterrestre dans le ciel). le lecteur éprouve un plaisir certain à découvrir des éléments apportant plus de consistance et de sens à plusieurs des intrigues, à commencer par les objectifs et l'identité du vampire (Jeremiah Cumberland). Commencer à découvrir ce qui se cache derrière plusieurs mystères ne signifie pas pour autant que tout est révélé ou que John Layman se contente de se diriger vers une résolution. Lui non plus n'a rien perdu de son inventivité, que ce soit pour imaginer de nouvelles capacités surnaturelles liées à la nourriture, des moments énormes (recomptez bien vos doigts en refermant ce tome), des concepts farfelus (un homme avec une tête de hamburger, ou une citrouille de la taille d'une maison à étage), ou des séquences dégageant une forte empathie grâce à des rencontres ou des dialogues à fort potentiel émotionnel.

Pour les lecteurs les plus attentifs, il sera possible de déceler de nombreux clins d'oeil, des plus évidents aux plus pointus. Dans l'épisode 32, Rob Guillory dessine une parodie de Charlie et la chocolaterie, facile à repérer. Dans le dernier épisode, Olive Chu porte un T-shirt de Lying Cat, personnage de la série Saga de Brian K. Vaughan et Fiona Staples. Dans l'épisode 34, le lecteur s'interrogera peut-être sur la raison qui pousse une femme à demander à un sénateur de tenir son bébé dans les bras. Layman et Guillory évoquent ainsi une scène marquante de la série Cerebus de Dave Sim (dans L'église et l'état, épisode 66) au cours de laquelle Cerebus accède à la demande d'une mère de bénir son bébé (avec l'illustration terrible du fait que l'on peut obtenir ce que l'on souhaite, et ne pas être satisfait pour autant).

Avec ce septième tome, John Layman et Rob Guillory racontent leur histoire avec une verve comique ahurissante allant du comique de situation à l'absurde sans concession, pour un divertissement intense, unique en son genre, irrésistible et haletant.
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A peine Toni enterrée, Tony se remet au travail pour attraper le Vampire serbe le plus vite possible. Ça tombe bien car le culte fanatique de l'Oeuf immaculé continu a faire des siennes. Ils ont mis en circulation une boisson énergétique qui tue les gens qui ont mangé du poulet.

Ce tome est très chargé émotionnellement entre la mort de Toni, la colère de Tony, la douleur de la famille Chu... .
A côté de ça, beaucoup d'ironie et de dérision (bonjour les montagnes russes)... Les amours de Colby, les références hilarantes... le lecteur n'en a pas fini de rire avec cette série !
Encore un tome génial !
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