Lu il y a bien longtemps, une trentaine d'années certainement, à une époque où le contexte décrit était encore d'actualité ou très frais dans les mémoires. Et depuis longtemps aussi le projet de le relire ; le Livre de Poche m'a suivi dans tous mes déménagements depuis lors et a survécu à toutes les purges de ma bibliothèque...
Déjà lecteur séduit de le Carré, j'avais été subjugué par celui-ci. Non, seulement on y retrouvait sa pleine capacité de description clinique des situations, mais il introduisait un élément, supplémentaire, supérieur, de manipulation (la fameuse image qu'on attache à le Carré : celle de la matriochka, ces poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres). Manipulation autant de Charlie, l'héroïne, que du lecteur, ce qui demeure une des formes ultimes du Roman.
Étonnant que la sensation de lecture en demeure aussi vive 30 ans plus tard. Peut-être la marque qu'il s'agit du meilleur roman de son auteur. Et curieux de savoir si ma mémoire est fidèle et si le contexte en est toujours intelligible. Une vraie envie de relecture, indubitablement.
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