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Critique de milbilou


« Quand j'avais six ou sept ans, j'ai été volée. Je ne m'en souviens pas vraiment, car j'étais trop jeune, et tout ce que j'ai vécu ensuite a effacé ce souvenir. C'est plutôt comme un rêve, un cauchemar lointain, terrible, qui revient certaines nuits, qui me trouble même dans le jour. Il y a cette rue blanche de soleil, poussiéreuse et vide, le ciel bleu, le cri déchirant d'un oiseau noir, et tout à coup des mains d'homme qui me jettent au fond d'un grand sac, et j'étouffe. C'est Lalla Asma qui m'a achetée ». Elle l'a appelée Laïla, la nuit.

Ainsi commence les aventures d'un poisson d'or d'Afrique du Nord, seule face à l'adversité. Guidée par sa soif d'indépendance et de liberté, ses désirs de construction en passant par l'instruction , à la recherche de ses origines, pendant seize années, ses pas la mèneront du Fondouk des princesses prostituées aux milieux les plus favorisés de l'Occident qui lui offriront l'hébergement en se donnant bonne conscience.

Ce livre déniché au plus profond d'un rayon d'une boutique de livres d'occasion est venu comme un cadeau combler deux soirées de couvre-feu. Happée par l'histoire, émue par le combat et la résilience de la jeune héroïne, admiratrice de JMG le Clézio, de sa culture et de son écriture, j'ai adoré ce « roman-conte » dont je prolongerai le souvenir en lisant « « les damnés de la terre » de Frantz Fanon, livre fétiche de Laïla.
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