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Critique de Fabinou7


Simplicité et humilité.

Pas facile : le lecteur est parfois ridiculement exigeant et l'écrivain pompeusement vaniteux.

La simplicité que j'ai cru retrouver chez l'auteur, c'est banal, mais elle me parait synonyme d'authenticité.

D'aucuns pourraient lui reprocher d'être, dans ses livres, dans son style, comme dans ses prises de position politiques, pétri de bons sentiments et disons-le pour reprendre cette rhétorique caricaturale dans la « bien-pensance ». 

***

Qu'est-ce qui redonne un sursis à un homme venu sur une île pour mourir dans le tumulte des flots ? La douceur. C'est encore la douceur d'une mère pour sa fille qui console et permet à cette dernière de prendre son envol.

Cette première novella à deux voix est effectivement d'une grande douceur, ce qui n'est pas synonyme de tendresse.

Tout de même, quelques incohérences dans certains termes prononcés par une gamine de 13 ans… Mais ce qui est intéressant dans un récit à deux voix c'est qu'on se rend compte que nous nous voyons comme un soleil au milieu de sa petite galaxie. C'est égotique. Les événements ont une signification différente pour les deux personnes qui les vivent mais également un degré d'importance qui diffère mais malgré cela notre mémoire c'est les autres.

A contrario, cela nous interpelle : peut-on encore se fier au roman à une voix ? le narrateur peut toujours nous mentir, s'exagérer les choses, omettre certains détails. Cette technique narrative est formidable à tous ces égards.

La seconde novella, sur le parcours d'une jeune fille sans famille, est-elle aussi d'une simplicité et d'une beauté dans laquelle on se glisse aussi facilement que l'auteur a pu se glisser dans la peau d'une jeune adolescente en toute vraisemblance et avec une attention aux peines et souffrances ainsi qu'aux éclaircies où l'espoir renaît.

***

Chez J.M.G le Clézio, il y a la tempête bien sûr, les gifles, le grondement des vagues, mais in fine c'est la douceur qui sauve.

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