Les Murmures, tome 2 : Une étude en jaune

Qui que soit ce professeur Stapénic, ces quelques lignes indiquent qu'il en sait beaucoup, ce qui est a priori techniquement impossible. Et carrément alarmant.
Comment ce mec est-il au courant ?
Et de quoi est-il réellement au courant ? Sa connaissance se cantonne-t-elle à l'affaire Mougins, qui a logiquement défrayé la chronique vu l'éminente position de la famille ? Une affaire qui a conduit la mère, l'oncle, le grand-oncle et le cousin de Manon au trou, lestés de onze chefs d'inculpation - incluant, entre autres turpitudes, le meurtre avec préméditation et le trafic international de matières dangereuses ?
Ou englobe-t-elle aussi le versant italien de l'affaire ? Celui qui a débouché sur la récupération discrète par l'État français du butin du casse d'Orsay, volé puis caché dans les méandres du port franc de Genève par les propres parents d'Enzo, membres de l'un des clans les plus puissants de la Camorra napolitaine, les Domeco ?
Si tel est le cas, alors le professeur Stapénic et ses amis (...) sont aussi menaçants que menacés.
Car les familles de la Camorra statuent en ce moment même sur la suite à donner à cette perte sèche de 250 millions d'euros en œuvres d'art et toiles de maître.
Buter la mère d'Enzo et son rejeton ? Inclure dans le projet de massacre les Mougins non incarcérés ? Y ajouter les Mougins-Vasseur à l'ombre, daronne de Manon comprise ? En laisser vivre certains ? Épargner tout le monde ?
(...) Une autre question plus brûlante encore les taraude. Comment ce Stapénic peut-il être au courant du lien intime qui unit leur syndrome de Stendhal, la résurgence de leurs traumas respectifs et le gigantesque zbeul qui en a résulté, chez les Mougins comme chez les Domeco ? pg 10 et 11