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Critique de daniel_dz


Le titre m'avait intrigué, je ne connaissais pas Valentine de le Court, je me suis laissé tenter.

C'est un livre qui a eu sur moi un effet étrange : je vous le recommande maintenant très chaudement, alors qu'en le refermant, j'étais d'un avis totalement opposé. Il fallait lui donner le temps de mûrir, sans doute...

Maria-Fernanda, se retrouvant sans ressources, décide de quitter son Brésil natal pour tenter de gagner de l'argent en Europe. Elle vient retrouver son amie Cristina à Bruxelles. Répondant à une petite annonce, elle se présente dans une belle maison bruxelloise pour y faire le ménage. La maison est ouverte, mais vide d'habitants. Maria-Fernanda attend un peu et puis prend l'initiative de faire le ménage. Elle revient le lendemain, ne trouve toujours personne, mais on lui a laissé de l'argent. Elle continue le ménage et les jours se suivent sur le même scénario. Elle apprend à connaître la famille au travers des objets de la maison. Je n'en dis pas plus, si ce n'est qu'on sent toute sa nostalgie d'avoir laissé au pays sa famille et ses deux enfants.

Le style est fluide, doux et attachant. Très féminin, dirais-je, offrant un paisible moment de lecture.

En refermant le livre, j'ai toutefois été assez irrité parce que la fin est ouverte. J'ai souvent apprécié des fins ouvertes, néanmoins, où l'auteur laisse le lecteur imaginer comment son personnage continuera sa vie, ou si oui ou non il était coupable de tel ou tel crime. Mais ici, la fin était trop ouverte à mon goût : l'auteur n'en disait vraiment pas assez.

Et puis maintenant, je vois les choses autrement. Tout est dans l'attente que l'on a en lisant. Si l'on s'attend à un simple récit, on risque en effet d'être déçu. Mais le sentiment sera différent si l'on considère ce texte comme relevant de la poésie et du symbolique. Cela devient un magnifique texte qui décrit des sentiments avec des images, comme si les mots explicites ne sortaient pas. Peut-être que la maison n'est pas vide d'habitants, en fait: peut-être qu'une vraie famille est là, que Maria-Fernanda la voit sans la voir, perdue dans la nostalgie de sa famille restée au loin, perdue dans une peine qui se révèle dans les dernières lignes. Et alors, l'histoire passe au second plan et peu importe que la fin soit ouverte. Au contraire.

Découvrez ce beau livre. Laissez-vous porter par les sentiments, hors de la réalité.
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