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Critique de pbrient


Magistral, époustouflant, du grand, du très grand Jean-Paul le Denmat. Les Larmes de Belle-Île, son dernier roman, signe le retour du lieutenant le Maoût et de son équipier, Arnaud Longuet, surnommé Sans Sucre. On va, au fil des pages, découvrir une autre facette de le Maoût, maintenant en couple avec Rita (lire La stratégie des ombres). Lui le grand solitaire, qui consacrait sa vie à son travail, découvre l'Amour auprès de sa belle, mais aussi ses affres. Dans ce roman, il y a deux parties : Un magnifique polar historique qui débute en 1933 à Vannes. On fait la connaissance de Lucien Riguier, un gamin de treize ans, qui vit seul avec Léonie, sa mère, le père étant décédé. le petit salaire de Léonie ne suffit plus pour payer le loyer et la nourriture, alors Lucien fait des petits boulots par-ci, par là. Jusqu'à ce jour du vendredi 15 septembre 1933, malgré la misère, tout allait pour le mieux pour Lucien. Malheureusement, ce jour-là, sa mère est accusée d'un vol de bijoux chez ses patrons et sera immédiatement incarcérée à Rennes. le lendemain, il subira le même sort pour un vol qu'il n'a pas commis. Il sera injustement placé en Maison d'Éducation Surveillée à Belle-Île en Mer le 17. On suivra alors Lucien à Haute-Boulogne, dans sa nouvelle vie étroitement réglementée. Ses codétenus sont, pour la plupart, des enfants de la misère ou de l'abandon, une enfance chaotique et malheureuse. Ils ne doivent la plupart du temps leur placement en colonie pénitentiaire qu'à des délits mineurs ou du vagabondage. Les jeunes détenus, considérés par les surveillants comme « de petits vauriens indomptables, voués fatalement à la prison ou au bagne », subissent une discipline violente et intraitable. Les coups, les insultes, les brimades, les punitions sadiques, sont leur lot quotidien. Ils considèrent la violence comme le seul moyen d'arracher le vice à ces êtres malfaisants. Voilà la nouvelle vie de Lucien, et il ne pourra y échapper qu'à sa majorité, à 21 ans à cette époque… Cette incursion historique, très documentée, passionnante à lire, m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur ce bagne. Un énorme travail de recherche, de lecture, d'écriture, merci Jean-Paul.
La deuxième partie commence en 2013, par le meurtre d'un curé, puis la disparition inquiétante d'un juge d'instruction. Au fil de leurs investigations, nos deux flics vont remonter les faits et s'apercevoir que tous ont un point commun : Lucien, pourtant décédé en 1975. le passé rattraperait-il le présent ? Je vous laisse le découvrir, et vous n'êtes pas au bout de vos surprises.
Ce roman est un subtil équilibre entre le passé et le présent, une lecture agréable et captivante, une écriture simple, mais énergique. Jusqu'au bout, Jean-Paul a su m'exalter par cette intrigue menée tambour battant par notre duo de flic.

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