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Critique de Moglug


Publié pour la première fois en 1872, la nouvelle traduction de Carmilla par Tendance Négative est présentée dans un véritable petit bijou d'objet-livre aussi sensuel dans la forme que dans le fond. Tranche rouge sang, une gorge féminine esquissée en couverture, et deux petits trous en guise de morsure transperçant l'ensemble du livre, jusqu'aux fines goutelettes de sang parsemant certaines des pages les plus charnelles du roman... un véritable plaisir à déguster jusqu'à la lie !
Vingt ans avant le Dracula de Bram Stocker, Sheridan le Fanu fait office de précurseur du vampirisme littéraire.
Laura, la narratrice, est une jeune femme plutôt naïve et charmante, orpheline de mère, dont l'enfance est troublée par d'étranges cauchemars ; elle vit avec son père et quelques servants dans un château reculé de Styrie. A la suite d'un improbable accident de la route, elle accueille chez elle puis se lie d'amitié avec Carmilla, une femme mystérieuse et langoureuse. Sheridan le Fanu joue de l'ambiguïté de cette relation dans un style extrêmement sensuel et toujours allusif, faisant de Carmilla une référence littéraire en matière d'amour saphique.
Ce roman gothique n'a pas pris une ride en ce qu'il fixe certains codes de la littérature fantastique vampirique et le travail réalisé par Tendance Négative contribue à restituer toute sa modernité érotique.
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