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Critique de Meygisan


Dix ans après avoir lu le cycle originel de Hawkmoon, je découvre cette bd de Jérôme Legris.
Nous découvrons le duc de Köln, Dorian Hawkmoon, dans une Europe dystopique, ou post apocalyptique, je ne saurais trop dire; dans tous les cas, une Europe différente de type médiévale, dans laquelle se côtoient épée, magie science et technologie.
L'auteur prend énormément de temps à présenter le contexte historique, et ne laisse que peu de place au personnage principal, qui n'est là présent que dans sa dimension de jouet, manipulé par l'Empire Grandbreton par le biais de ce Joyau Noir incrusté dans son front.
Hawkmoon devient donc l'instrument de conquête de la totalitaire Grandbretanne, mené par son Roi Empereur et le Comte Méliadus, qui exige de lui qu'il s'empare de la fille du Comte Airain, dirigeant le royaume de Kamarg,dernier bastion se dressant face à l'oppression.
Comme je le disais on assiste là à une véritable mise en place de l'ensemble des pions, pour bien préparer le lecteur. Il me semble que c'était déjà le cas dans le roman de Moorcock. Les personnages ne sont qu'en arrière plan de cette présentation, même si Méliadus est plutôt en avant, puisque incarnant la puissance dominatrice. Hawkmoon est bien en arrière. Il est le vaincu, le damné, celui dont on devine qu'il va devenir le point névralgique du récit. Et surtout ce Joyau Noir, instrument de torture raffinée. La malédiction est en marche, tranquillement.
Côté graphique, rien à redire. Ils sont excellents et complètent parfaitement les textes, et illustrent de belle manière cet univers post apo, médiévalo steampunk. les changements de tonalité et d'ambiance marquent bien les degrés d'importance de ce qui se joue sous nos yeux. Tout ce qui représente Londra et l'Empire est noirceur et froideur, une place importante étant accordée à l'architecture. Les représentations ds villes de Londra, Parye ou Lyon sont simplement monumentales.
Mais de manière générale, tout est sombre, comme vidé d'espoir, de couleurs, témoin d'un avenir obscur.
Un bon premier tome qui me donne envie de me replonger dans le cycle de Moorcock.
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