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Critique de Myriam3


Première lecture de celle qui est considérée comme l'une des plus importantes auteures de science-fiction et pas la dernière (ne serait-ce que parce que je dois encore lire le Nom de la Forêt, deuxième roman de ce recueil).
Difficile de qualifier exactement le Dit d'Aka dans le genre de la science-fiction: ce n'est ni une dystopie, ni une utopie ou une uchronie; j'appellerais ça plutôt un "essai anthropologique fictif sur les civilisations galactiques de l'Ekumen".

L'Ekumen est cette ensemble de galaxies créées par les Hainiens, les premiers à avoir réussi à faire des voyages intergalactiques. Leur volonté était de rapprocher les planètes et leurs civilisations dans une volonté d'ouverture et d'échanges.
La toute dernière civilisation découverte, Aka, n'a pas évolué depuis des millénaires. En réaction de sa "colonisation", elle s'est vue par une partie de son peuple représentée par la Corporation, bannir toute cette culture ancienne pour intégrer celles des civilisations plus "avancées".
Sutty, terrienne indou-canadienne, est envoyée à Aka pour tenter de sauver les derniers textes écrits du Dit avant que cette ancienne culture ne disparaisse à tout jamais.
Sutty a elle-même vécu l'oppression des fondamentalistes sur Terre dans son enfance et est à même de comprendre les dangers que représente cette élimination de masse et ces programmes de "rééducation" que subissent ceux qui oralisent clandestinement le Dit.
La lecture n'est pas toujours aisée car ce roman fait partie du Cycle de l'Ekumen, et j'ai mis du temps à rassembler toutes les données de ce monde; Heureusement, la postface de Gérard Klein m'a éclairé sur ce point-là. de même, ça reste une lecture lente et exigeante mais que j'ai beaucoup apprécié au final pour le point de vue, complexe, adopté. Pour l'instant, je préfère attendre de lire d'autres romans du cycle ou ses oeuvres plus importantes pour appréhender au mieux la philosophie d'Ursula le Guin, dont l'écriture est d'ailleurs fine et subtile.
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