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Critique de Stoffia


Ce recueil comporte des essais de Ursula le Guin , concernant la science-fiction et la fantasy, tous écrits dans les années 70.

Le Guin est l'une de mes autrices préférées, ce n'est pas le premier recueil de ces essais que je lis, mais je crois que c'est le moins intéressant.

Elle passe la moitié du livre à expliquer que la SF, la fantasy et la littérature jeunesse sont des vraies formes d'art absolument légitime. Qu'elles auraient même une forme de supériorité sur le réalisme pour plusieurs raisons. (En gros, ces genres seraient les voies privilégiées de l'inconscient.)

Puis elle passe l'autre moitié du livre à nous dire ce qui n'est pas de l'art à son avis. Les Westerns, les BD ou les super-héros, par exemple. Les livres qui se centrent plus sur l'intrigue que sur les personnages ne devraient même pas porter le nom de roman, à son avis. Elle ne semble pas voir l'ironie de faire subir à ces sous-genres le traitement qu'elle regrette de voir la SF subit.

Elle nous parle beaucoup — BEAUCOUP — de psychanalyse aussi. du genre des interprétations jungiennes populaires à l'époque New Age de ma côté ouest américaine. Ce n'est pas un compliment. Et tout ce qu'elle en dit n'a pas grand chose à voir avec Jung.

Les autres essais parlent de style. Pour elle, tout le monde devrait écrire comme Tolkien. La fantasy se doit d'utiliser un langage soutenu. Elle passe même en revue des autrices de son époque qui ont l'arrogance d'écrire dans un langage plus familier, surtout quand, pire encore, c'est pour parler de politique.

(J'avais lu d'ailleurs que Rachelle Pollack, décédée le mois passé, était considérée comme une pionnière de l'urban fantasy, et qu'une partie du genre était une critique aux limitations que Le Guin souhaitait imposer comme cela, à l'imaginaire.)
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