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Critique de silverfab


Encore une énième version du conte diront les esprits chagrins. Oui, mais passé à la moulinette des Le Hir père et fils (ou vice-versa), le conte prend une noirceur historique. En effet, les auteurs ont situé le conte pendant la guerre de 100 ans. La famine règne, les pendus sont accrochés aux arbres comme des fruits sinistres, l'ogre est le chef d'une bande d'écorcheurs… Il a des bottes de 7 lieues, mais devons-nous croire le récit d'une bande de paysans assoiffés de vengeance?



Les auteurs ont eu la gentillesse de mettre un glossaire en fin d'album pour rappeler le sens de quelques mots ou situer quelques personnages historiques cités. Cela m'a permis de découvrir que Bertrand du Guesclin avait été surnommé Claquin par François Villon dont la superbe Ballade des pendus est citée dans l'album.



Les graphismes accentuent le côté noir de l'histoire avec une neige gris-bleue se distinguant à peine du ciel sinistre… sauf chez l'ogre où tout le fond devient rouge soit orangé comme les flammes de la cheminée soit sanguin. Mais Poucet a une bonne bouille toute ronde et des yeux rieurs qui montrent bien qu'il est le héros du récit. Il vainc l'ogre dans un combat digne de David contre Goliath, mais il ne le tue pas lui-même.



En bonne amatrice de contes, j'ai cru reconnaître l'Ankou (ou le charretier de la mort pour les non bretons) dans le vieillard qui "prête" sa carriole....

La suite et une ambiance musicale par là: http://bobd.over-blog.com/2018/05/david-contre-goliath/le-petit-poucet-vs.le-petit-poucet.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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