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Critique de evascardapelle


Paul Gauguin arrive à Hiva Oa en 1901 après avoir vécu 7 ans à Tahiti. Déserteur de la "société de consommation", anti-colonialiste, anti-militariste, l'homme vient s'installer dans une petite maison pour profiter du calme, de la nature qui l'inspire, à travers ses peintures, sculptures mais aussi ses écrits.

La BD au graphisme très agréable, au trait marqué, aux couleurs chatoyantes, révèle un Gauguin, loin des "cartes postales" lisses habituelles. Fort en gueule, boiteux, cynique, jouisseur par la bringue et les femmes (parfois très jeunes...), porté sur la bouteille, Gauguin luttera jusqu'au bout contre deux représentants d'une société qu'il haïssait : le curé et le gendarme. Défendant les autochtones, il fut l'aimé de toutes celles qui pouvaient l'approcher même si "ogre d'égoïsme" qu'il était, il se gardait bien de se donner complètement, "ayant son oeuvre à poursuivre".
Parallèlement aux derniers mois de Gauguin, les auteurs, à travers un jeu de retours dans le passé, relatent la mission du médecin et ethnographe Victor Segalen aux Marquises, homme qui "n'aurait pas pu comprendre cette terre sans être confronté aux croquis de Gauguin ».

Fan des peintures de Gauguin, j'ai eu plaisir à découvrir cette BD qui décrit un homme fatigué, torturé mais aussi colérique et égoïste, hypersensible aux choses qui l'entourent, un homme qui a peur de la Vie qui déboule devant lui...finalement si humain. Les artistes de cette trempe ne sont jamais tout blancs ou tout noirs, non ? ;)
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