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Critique de ybocquel


Sylvia Lebèque raconte sa vie commune avec Georges B ernier, plus connu sous le nom de Professeur Choron, de leur rencontre à la mort du Prof. On y découvre la face cachée de ce dernier, telle en tout cas que la décrit Sylvia : un homme dur à vivre, violent (les coups sont fréquents et les vexations quasi quotidiennes) et qui ira jusqu'à lui demander de se prostituer pour lui permettre de continuer à éditer ses revues, ce qu'elle acceptera dans la douleur. Et la douleur semble être le maître mot de ce livre. Sylvia se raconte beaucoup : orpheline, embrigadée par une secte dans son adolescence, ce qui explique peut-être qu'elle soit tombée sous la coupe d'un homme qui lui fait bien plus de mal que de bien mais qu'elle dit aimer malgré tout. Sa vie ne semble être qu'une longue suite de déboires, y compris après la mort du prof.
Une lecture qui laisse sur une impression de malaise. D'abord viennent les interrogations sur le pourquoi d'une telle acceptation passive, question qu'elle se pose elle-même. Sylvia tolère même l'intolérable. Rien dans la relation avec Choron, hormis de très rares moments, ne semble concerner le bonheur. Et rien non plus à coté, d'après elle, pour rétablir l'équilibre : les collègues de Choron la méprisent tous, Cavanna va beaucoup la décevoir, la famille du Prof est épouvantable avec elle... Pas le moindre rayon de soleil, au point qu'elle semble l'illustration vivante de la phrase de Boris Vian : "La vie est une tartine de merde dont on croque un bout tous les jours."
Et l'on reste sur un questionnement concernant le fond de l'ouvrage : quelle part d'objectivité dans ce genre de livre écrit par des proches de célébrités, même si ici la préface de Jackie Berroyer, proche de Choron, donne un petit cachet de véracité ?
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