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Critique de Littecritiques


Dans ce second tome, Alain Leblanc continue de mettre les femmes à l'honneur au travers, essentiellement, du récit de la seconde guerre mondiale.

Cette fois, l'histoire se déroule entre les années 1930 et 1960. L'Europe, pour la seconde fois et la dernière on ose l'espérer, fait face à la guerre. Noémie, la fille de Clémence, se retrouve mariée de force par son père à un bureaucrate antisémite qui vante partout les mérites d'Hitler. Elle entre en résistance pour combattre les inégalités de la société : contre les juifs, d'une part, et contre les dominations masculines, d'autre part. Dans ce récit, on retrouve les personnages du premier tome : Gilberte, notamment, la soeur de Clémence, elle aussi en résistance contre l'oppresseur nazi et les diktats imposés aux femmes.

Les personnages sont toujours aussi intéressants, peut être un brin idéalistes tant ils paraissent courageux. Ce sont les résistants dont on parle dans les livres d'histoire, ceux de la première heure qui n'ont jamais douté. Cela rend le récit un peu idyllique, utopique. Loin de moi l'idée que ces braves n'ont pas existé, mais ils ne sont jamais en proie en doute et accaparé par les craintes, était-ce vraiment le cas ?

Sur le fond, le récit nous accapare mais cette fois, comparativement au premier tome, j'ai trouvé que l'histoire (au sens de la matière) prenait énormément (peut-être un peu trop) de place. C'est très technique, voire un peu étouffant par les détails tant ils sont nombreux. Alors pour les passionnés d'histoire, c'est une aubaine, de quoi réviser vos classiques à travers une fiction bien ficelée ; mais pour les autres, l'entreprise est parfois un peu ardue. En outre, la place prise par l'histoire semble un peu trop primer sur la volonté première de cette saga : mettre à l'honneur les femmes et leurs combats. Alors certes, elles se battent comme résistantes, mais tout autant que les hommes. On ne sent pas trop la différence. A cet égard, peut-être que suivre la bisexualité de Gilberte de plus près aurait été plus révélateur ? J'ai fini ma lecture avec le sentiment un peu confus que la fiction servait un peu d'excuse pour écrire un livre sur la seconde guerre mondiale. Toutefois, je tiens à nuancer mon propos en précisant que j'étais aussi ravie d'en savoir plus sur ce conflit dont on nous bourre le crâne pendant toute notre scolarité sans vraiment nous livrer les détails de la résistance, par exemple.

Sur la forme même du roman, format papier, j'ai été très surprise, dans le mauvais sens du terme, de la taille de police choisie, trop petite, qui empêche une lecture agréable. Il faut se forcer pour lire correctement et je trouve cela extrêmement dommage. Gare aux maux de tête ! C'est pour cette raison, notamment, que j'ai décidé d'enlever une étoile et demie à ce roman dont j'apprécie pourtant beaucoup la saga.

C'est un roman sur la victoire des résistants, des alliés, mais surtout, comme vous pourrez le lire, de la vie.
Lien : https://littecritiques.wordp..
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