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Critique de Davalian


Malgré son titre Marx & Sherlock Holmes n'est pas un pastiche. Il n'est d'ailleurs pas vraiment un bon apocryphe non plus. Nous avons droit à un roman court mais franchement décevant.

Alexis Lecaye tente d'apporter une touche d'originalité. Pour une fois, ce n'est pas Watson qui écrit mais Sherlock en personne ! le Grand détective évoque son passé dans une temporalité assez floue. Il revient après une vingtaine d'année d'écart sur des événements intervenus au cours de sa jeunesse. Les deux niveaux de lecture n'apportent pas grand-chose dans le sens où Sherlock nous réserve beaucoup de révélations intempestives sur la suite de l'intrigue. Comme le style est assez complexe pour ne pas dire pompeux, l'attention du lecteur peut rapidement battre la campagne. L'on peut trouver des explications dans le Canon ou dans la personnalité du protagoniste mais cela crée déjà un petit malaise.

L'intrigue ne fait rien pour sauver la situation. La quatrième de couverture en dit l'essentiel. Un tueur veut s'en prendre à Marx, Sherlock va devoir l'arrêter et pour cela aller à Paris. Tout est dit. La chasse en elle-même reste profondément ennuyeuse. Deux événements vont toutefois rapidement prendre une importance assez conséquente et devenir les deux points forts de l'intrigue. le scénario de départ est si faible que deux péripéties vont lui voler la vedette, tout est dit.

Le premier est assez prévisible car il est annoncé à plusieurs reprises : les tribulations de Sherlock lors de la Commune et de la Semaine sanglante. A force d'annoncer ce qui va arriver l'auteur suscite une attente énorme… et celle-ci n'est pas comblée, nous laissant avec une certaine amertume. Un autre épisode plus personnel va également progressivement se développer. Celui-ci est décevant car trop convenu, trop prévisible et… en contradiction avec le Canon. Difficile d'être plus loquace sans en révéler trop long.

Malgré un format assez ramassé, le récit ne parvient pas à convaincre. Il est trop long, l'écriture est trop complexe, l'histoire est peu immersive, les temps forts tournent court et hormis deux célébrités , les personnages secondaires sont d'un inintérêt rare. Si certains retiennent temporairement l'attention, leur capital de sympathie ou d'intérêt décroît à une vitesse impressionnante.

Il est donc inutile d'insister. Il faudra toutefois reconnaître à l'auteur la bonne idée d'avoir remis la Commune sur le devant de la scène au moment où le roman a été publié (au début des années 1980). Cette heureuse incidence ne parvient hélas pas à rattraper grand-chose.
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