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Critique de Soleney


Je vous l'avoue, je n'ai acheté ce livre que parce que je n'en ai entendu que du bien et que la masse de prix littéraires qu'il s'est raflé est astronomique. Mais je lis très peu de SF, et peut-être est-ce pourquoi je n'ai pas tellement accroché à l'histoire. En fait, j'ai même failli abandonner plusieurs fois.

Les raisons sont multiples : d'une part, il y a quelques termes scientifiques qui m'ont rebutée (la raison pour laquelle je me tiens assez loin de ce genre littéraire, en général), et d'autre part, l'auteure a fait le choix de totalement féminiser son écriture. On ne se rend pas compte, mais ce tout petit détail est extrêmement perturbant. Je ne sais pas ce que ça donne en anglais (c'est très certainement différent puisque le genre est beaucoup moins marqué dans leur langue), mais féminiser les déterminants et les adjectifs tout en laissant les noms communs au masculin en français, ça pique les yeux. D'ailleurs, j'ai le tic de me représenter mentalement les scènes que je lis, mais cette technique d'écriture complique nettement le travail de mon cerveau. D'une part mes yeux m'envoyaient sans arrêt des messages d'alerte : « faute d'orthographe ! » « faute d'orthographe ! » ; mais ensuite, il y a beaucoup de personnages que je me représentais comme étant féminins et que j'ai découvert être masculins – comme Seivarden, par exemple. Lorsque je me rends compte de mon erreur, j'ai beaucoup de mal à corriger le tir et à changer l'apparence que je leur imagine – c'est pourquoi Seivarden aura toujours les cheveux longs, pour moi. C'est très déstabilisant et un peu frustrant ; mais d'un autre côté, c'est ce que voulait l'auteure. Cette confusion est volontaire, et c'est vrai que ça a l'avantage d'apporter un peu de nouveauté dans nos habitudes narratives.
Malgré cela, le personnage principal finit par parler de lui au masculin (il me semble qu'il ne le faisait pas au début). Pourquoi ? Est-ce que c'est un oubli de traduction ? Est-ce qu'il finit, à force de contact avec des autochtones, à faire la différenciation des genres et à se déterminer comme étant un mâle ?
Je ne sais…

Mais la féminisation de l'écriture n'était qu'un problème mineur en soi. Ce qui m'a le plus ennuyée, c'est le manque d'action. Soyons clairs : dans la première moitié du livre, il ne se passe RIEN. On découvre le personnage principal, on alterne entre le présent (où il sauve la vie de son ancienne capitaine sans savoir pourquoi) et le passé (où il ne faut pas moins de dix chapitres pour comprendre l'intérêt de nous montrer cet épisode). Tout au long de ce livre, j'ai eu l'impression que l'auteure cherchait à étirer son histoire autant que possible – pour que ça fasse une trilogie et que ça rapporte plus d'argent ? On pourrait facilement enlever 100 pages sans porter préjudice à la qualité de l'histoire. Vraiment.

Heureusement, la seconde moitié vient secouer un peu tout ça. Je n'irais pas jusqu'à dire que les actions s'enchainent, mais le rythme devient intéressant, et quelques révélations viennent pimenter les événements. La conclusion, surtout, donne envie de lire la suite – même si je n'ai pas tout compris.

Je ne sais pas si je vais lire la suite ou pas. L'histoire et le procédé narratif sont intéressants, et j'ai fini par apprécier les personnages, mais j'ai peur de retrouver cette mollesse soporifique des premiers chapitres et les quelques notions scientifiques qui m'ont lassée.
Que dire de plus que les autres Babélionautes (et tout particulièrement Apophis) n'ont déjà écrit ? Rien. Franchement, si vous voulez des informations et une analyse de l'oeuvre plus approfondi que ce que je viens de faire, je vous enjoins à lire sa critique, très instructive.
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