AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de LaBibliothequeDeReb





C'est certainement la première fois que j'entends le terme « éducation financière », nécessaire auprès de nos enfants pour appréhender la vie avec équilibre, financièrement parlant.
Titiou Lecoq et son humour mordant qu'on lui connaît, nous présente dans cet essai les inégalités financières et économiques dont les femmes font l'objet. Elle met en scène un personnage fictif « Gwendoline ». Nous suivons donc Gwendoline tout au long de sa vie.

Gwendoline Enfant, quand elle recevait déjà moins d'argent de poche que son frère Gwendolin. Et oui, les garçons à priori demande + d'argent, c'est statistiquement prouvé.
Gwendoline Adolescente lorsqu'elle croule sous les dictats de la femme parfaite, à la peau parfaite, au corps parfait, bref tout ça pèse sur le porte monnaie.
Puis Gwendoline adulte, elle se marie et elle a des enfants. Elle va se mettre à temps partiel pour assurer l'équilibre des enfants, réaliser des tâches ménagères à la maison et j'en passe. S'en suit le divorce, une pension ridicule, une retraite bien moindre (700€ d'écart entre celle des femmes et des hommes, en faveur de l'homme évidement)
Les statistiques sont plantés noir sur blanc. Indiscutables.

Titiou Lecoq épluche avec une documentation passionnante tout le porte monnaie de la femme. Rappelons que pour la société la femme donne, le don est inné pour elle, il est donc normal qu'elle soit par exemple sous payée pour réaliser un métier majoritairement féminisé comme celui d'infirmière. Il est normal aussi qu'elle subisse la fameuse taxe rose.

Quelques aberrations m'ont permis de comprendre d'où nous venons comme le code civil sous Napoléon qui exige la consentement du mari pour faire une dépense, un achat, signer un chèque. Ou encore l'institutionnalisation du capitalisme qui exclut la femme des lieux de pouvoir en lui interdisant l'accès à la Bourse jadis. le gouvernement de Vichy qui impose le licenciement des femmes pour qu'elle retourne au foyer, c'est à elle de le tenir voyons !

Encore un ouvrage passionnant qui démontre une norme masculine, foisonnant d'études et de calculs. le ton mordant en fait une lecture drôle mais je crois que j'ai ri jaune. A lire et à offrir sans modération.
Commenter  J’apprécie          102



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}