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C'est un essai profondément féministe, qui parle d'un truc un peu tabou, un peu secret : l'argent , l'argent et les femmes... Pour appuyer son propos mordant et malicieux, Titiou Lecoq invente trois personnages ...

C'est l'histoire de Gwendoline et Gwendolin, frère et soeur, élevés (presque ) pareil, car dés le départ, l'auteure démontre que l'on fait des différences.
Gwendoline rencontrera Richard, se mettra en couple , se séparera, et y perdra des plumes ! Car tout du long, Titiou Lecoq nous aura prouvé par A+B, que les grandes perdantes financières, sont les femmes. Tout a changé, mais rien n'a changé !

Gwendoline adolescente fera connaissance avec ce qu'on nomme joliment “la taxe rose”, qui consiste à tout faire payer plus cher aux femmes, sous prétexte que le rasoir ( la créme , la bicyclette, etc..) , a du rose ou des paillettes sur le packaging. Elle paiera plus cher chez le coiffeur, dépensera davantage ( en épilation, manucure etc...) pour être jolie / propre sur elle/ presentable/ "bonnasse" .
Elle choisira un travail moins bien rémunéré que celui de son frère, parce qu'elle aime s'occuper des autres. [ Oui, parce que les femmes savent mieux s'occuper des autres....]
En couple , elle paiera les courses, au lieu des crédits auto et immobilier, et se retrouvera comme la cigale une fois séparée... Elle se mettra à mi-temps pour s'occuper des enfants, et le regrettera le temps de la retraite venu..
Oui, Gwendoline se fait un peu avoir... On est toutes des Gwendoline, avec la complicité de la société , des politiques qui ne font pas grand chose pour que ça avance.
Titiou Lecoq propose des solutions, des conseils , et cet essai est super agréable ET FACILE à lire. L'auteur est mordante, amusante, sincére, et se livre autant qu'elle nous alarme.

Si vous êtes une femme ( une jeune femme ), cette lecture s'impose...
Si vous êtes moins jeune, comme moi, vous savez déjà tout ça et , vous savez aussi qu ' il existe, aussi, des Gwendoline très futées qui ont su tirer leur épingle du jeu , au détriment de leurs Richard ou Gwendolin !

Un petit regret : un livre que je regrette d'avoir lu seule . J 'aurai aimé échanger avec l'auteure ou dans le cadre feutré d'un Club de lecture. ..
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Cet essai féministe dénonce les inégalités financières qui perdurent entre les femmes et les hommes au coeur de nos foyers. Sans s'en rendre compte, et au-delà même des différences de temps de travail, la femme est le plus souvent la personne la plus pauvre de la cellule familiale.

Et cela commence dès le plus jeune âge avec des différences significatives dans l'argent de poche reçue, continue plus tard dans la vie professionnelle, au moment de payer les impôts ou d'un divorce éventuel et jusqu'à l'âge de la retraite. L'arrivée d'un enfant creuse souvent l'écart au détriment des femmes et la « conjugalisation » fiscale bénéficie la plupart du temps aux hommes, qui gagnent plus.

Par le biais du personnage de Gwendoline et de son frère Gwendolin, Titiou Lecocq déroule son propos avec humour, ce qui n'empêche pas une grande pertinence. Truffé d'anecdote personnelle, de retours historiques et de données chiffrées, cet ouvrage se lit avec plaisir, comme un roman.

Un texte clair et intelligent, parfois tout à fait atterrant, qui nous incite à s'intéresser un peu plus à nos finances et à la manière dont l'argent est géré dans le couple. Non, l'argent n'est pas un truc de mecs et les bons comptes font les bons amants !
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J'ai lu il y a un petit moment un autre livre de l'auteur et je trouve que les sujets et titres de ces derniers ouvrages sont très intéressant.

J'ai donc emprunté celui-ci afin de compléter mes lectures sur le sujet du féminisme car l'aspect monétaire est rapidement exploré mais je n'avais pas encore lu d'essai à ce sujet.

C'est chose faite et j'ai trouvé cet essai très intéressant, même si je m'attendais à pas mal de chose à ce sujet, il y est question notamment aussi de carrière, de charge mentale, de départ de chez les parents lors de l'installation de jeunes couples, de l'aspect du travail bien évidemment, du salaire, du temps partiel ou non, de la distance entre le domicile et le travail.

Un récit bien documenté ou le sujet reste très souvent un sujet tabou dans de nombreux couples et ou cependant il peut être abordé assez vite pour mettre les choses en place.

Surtout qu'à présent de nombreuses applications sont également présentes pour aider sur le sujet au quotidien.
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Dans le siècle des égarés, Julia de Funès affirme que : « Chercher à prouver que la femme, le racisé, l'homosexuel est égal à l'homme blanc hétérosexuel n'a plus aucune pertinence en France en 2022. »

Titiou Lecoq démontre ici brillamment que sur ce point, tout n'est pas aussi clair que ça. Que les inégalités sont insidieuses, que les lois sont parfois perverses, que leur application peut être retorse et que finalement, si ! Il est pertinent et même fondamental de se pencher là dessus !

Dans cet essai, nous suivons Gwendoline de sa naissance à sa retraite en passant par le célibat, la vie en couple, le mariage, des enfants et un divorce. Et à chaque étape, l'écart se creuse. de l'argent de poche à la pension, les inégalités sont flagrantes.

Un livre comme un état des lieux (certainement pas exhaustif et purement économique) des inégalités (légales, sociales, familiales, éducationnelles…) économiques au détriment des femmes.

Avec une conclusion en forme de check-list et des questions à se poser au cours des différentes étapes de la vie (et franchement, ça vaut le coup d'oeil... tout comme les petits caractères des contrats d'assurance)
Lien : https://www.noid.ch/le-coupl..
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Un vrai gros coup de coeur.
A la fin de la lecture, on a envie de lui MERCI à Titiou Lecoq.

A plusieurs reprises quand j'ai parlé de ce livre dans mon entourage j'ai eu la même question "quand tu as finis tu me le prêt".

J'ai aimé qu'elle prenne l'exemple de Gwendoline et qu'elle nous l'a montre jusqu'a la fin de sa vie.

Il est question des inégalités durant toute la vie d'une femme et peu importe le milieu.
L'autrice nous démontre que l'ignorance fait des dégâts sur l'argent que possède les femmes et cela dés l'enfance.
Il y a beaucoup d'espoir dans cette lecture.

Elle propose des choses comme par exemple le télétravail pour les mères solo pour celle qu'il le désire. Doubler le nombre de jour enfant malade. Veiller à ce que la charge de travail soit compatible avec une vie de famille.

L'autrice nous fait prendre conscience de beaucoup de choses comme la valeur du patrimoine dans le rôle des inégalités au seins d'un couple.
Le travail non rémunéré des tâches de domestiques ect..

Elle nous fait connaître le travail D'Héloise Bolle, Pauline Rochard, Laetitia Vitaux ect..

C'est un livre à faire partager.

MERCI TITIOU LECOQ POUR CE DOCUMENT.


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Comme le dit une critique, si on a un certain âge on sait tout cela pour l'avoir vécu.
La version audio ne m'a pas aidée à entrer dans ce livre: impossible de retenir tous les chiffres; j'ai quand même appris des choses notamment les conséquences d'investissements différents: à elle le périssable, à lui le fond. En cas de séparation ou divorce, elle n'a plus rien.
On connait bien le partage des charges: le ménage, l'éducation des enfants, les arrêts de travail pour enfant malade, le travail partiel...Tout cela ne compte pas!
Je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette lecture.

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C'est certainement la première fois que j'entends le terme « éducation financière », nécessaire auprès de nos enfants pour appréhender la vie avec équilibre, financièrement parlant.
Titiou Lecoq et son humour mordant qu'on lui connaît, nous présente dans cet essai les inégalités financières et économiques dont les femmes font l'objet. Elle met en scène un personnage fictif « Gwendoline ». Nous suivons donc Gwendoline tout au long de sa vie.

Gwendoline Enfant, quand elle recevait déjà moins d'argent de poche que son frère Gwendolin. Et oui, les garçons à priori demande + d'argent, c'est statistiquement prouvé.
Gwendoline Adolescente lorsqu'elle croule sous les dictats de la femme parfaite, à la peau parfaite, au corps parfait, bref tout ça pèse sur le porte monnaie.
Puis Gwendoline adulte, elle se marie et elle a des enfants. Elle va se mettre à temps partiel pour assurer l'équilibre des enfants, réaliser des tâches ménagères à la maison et j'en passe. S'en suit le divorce, une pension ridicule, une retraite bien moindre (700€ d'écart entre celle des femmes et des hommes, en faveur de l'homme évidement)
Les statistiques sont plantés noir sur blanc. Indiscutables.

Titiou Lecoq épluche avec une documentation passionnante tout le porte monnaie de la femme. Rappelons que pour la société la femme donne, le don est inné pour elle, il est donc normal qu'elle soit par exemple sous payée pour réaliser un métier majoritairement féminisé comme celui d'infirmière. Il est normal aussi qu'elle subisse la fameuse taxe rose.

Quelques aberrations m'ont permis de comprendre d'où nous venons comme le code civil sous Napoléon qui exige la consentement du mari pour faire une dépense, un achat, signer un chèque. Ou encore l'institutionnalisation du capitalisme qui exclut la femme des lieux de pouvoir en lui interdisant l'accès à la Bourse jadis. le gouvernement de Vichy qui impose le licenciement des femmes pour qu'elle retourne au foyer, c'est à elle de le tenir voyons !

Encore un ouvrage passionnant qui démontre une norme masculine, foisonnant d'études et de calculs. le ton mordant en fait une lecture drôle mais je crois que j'ai ri jaune. A lire et à offrir sans modération.
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Dans cet essai féministe, Titiou Lecoq interroge le rapport à l'argent dans le couple. Elle le fait avec beaucoup d'humour, mais néanmoins avec beaucoup de données chiffrées, de statistiques, d'études... Elle met en scène une femme, de son enfance (et le premier argent de poche) à sa retraite en passant par un mariage et une séparation. C'est donc très parlant, malgré la masse de statistiques qui viennent étayer son propos. C'est écrit dans un langage presque oral parfois, c'est donc très facile à lire. Je le conseille vraiment car ça donne des billes pour échanger avec certains esprits obtus qui ne comprendraient pas pourquoi les femmes se plaignent des inégalités criantes qui persistent entre les femmes et les hommes, en particulier au niveau du porte-monnaie. Et avec l'actualité de la réforme des retraites, il est d'autant plus important d'être bien informé(e)s.
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Titiou Lecoq vous présente Gwendoline, une femme bien d'aujourd'hui. Une femme qui subit toutes les inégalités salariales et sociales qui lui grèvent son pourvoir d'achat et ses moments de loisirs... et se n'est pas (que) de la faute de Richard, non non c'est bien tout la société qui est en cause.
Un petit essai qui se lit vite et bien... Un peu trop peut-être si on connait un peu L Histoire et qu'on a déjà ouvert l'un ou l'autre ouvrage féministe. Pour moi ce texte manque de chiffres, de bibliographie et d'approfondissement, j'y ai trouvé beaucoup de banalités et beaucoup d'arguments peu développés. Un ouvrage pour féministe débutante ou homme désireux de comprendre notre quotidien.
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PASSIONNANT & TELLEMENT NÉCESSAIRE ! 💥

Après l'incroyable "Les Grandes oubliées" (que je vous recommande absolument ! ❤️), Titiou Lecoq nous propose de plonger dans nos tirelires.
Remonter à la racine du problème, disséquer le rapport des femmes à l'argent pour mieux comprendre ces inégalités économiques.

Dès l'enfance, les fillettes reçoivent moins d'argent de poche et bénéficient de bien moins d'éducation financière que les garçons. En couple, les dépenses des femmes concernent la vie courante du foyer alors que les hommes investissent davantage dans des biens durables. Dans les magasins, la "taxe rose" sévit, les produits féminins sont plus chers, sans oublier les injonctions qui pèsent sur les femmes toute leur vie, qui leur coûtent de l'argent. Elles travaillent davantage à temps partiel pour s'occuper des enfants, ce qui impacte leur carrière à long terme et creuse encore plus les inégalités salariales. Depuis toujours les femmes travaillent plus et gagnent moins...

À travers Gwendoline, imaginée à partir de toutes les femmes et qui nous représente toutes, Titiou nous démontre à quel point les hommes gèrent la richesse et les femmes la pauvreté. La féminité s'est construite sur des idées de don, de dû. A nous de reconstruire ça. de défendre les intérêts économiques féminins pour tendre vers une gestion financière toujours plus juste, plus égale. Car la construction du couple, le respect des valeurs et des envies de chacun passe inévitablement par l'argent...

Pour rédiger ce récit, Titiou s'est appuyée sur de nombreuses études économiques contemporaines et des analyses d'experts. Entre chiffres sérieux et anecdotes personnelles elle nous rappelle que l'argent n'est pas neutre, loin s'en faut. Et malheureusement, ce manque d'intérêt pour les inégalités économiques entre hommes et femmes les accentue. Dire qu'il a fallu attendre 1907 pour que les femmes puissent enfin disposer de leur salaire et 1965 pour leurs biens. Autant dire hier. Il faut se souvenir de ces batailles si difficilement gagnées. Et être conscient qu'encore autant sont à mener. Car entre les lois et la vie... il y a un monde!

Bref, c'était passionnant, à découvrir absolument ! 🤩

Vous connaissiez Titiou? Envie de découvrir cet ouvrage? 😇
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