Dernièrement, j'ai eu ce que l'on pourrait appeler une "panne de genre" ; un goût désagréable, amer, me collait sérieusement à la langue à chaque fois que je tentais de débuter un livre de fantasy... Tout me paraissait d'une incommensurable fadeur. Je désertais alors le rayon de l'imaginaire, le coeur en berne.
Et puis... Balthazar, au détour de simplement.pro,
& son créateur, Guillaume, auteur français qui peine à faire lire & connaître son roman.
Ce qui est incompréhensible.
Parce que cette aventure est une pure folie, folie au sein de laquelle Guillaume a fait le choix de n'épargner aucun des ses personnages - bons comme mauvais, tous se feront généreusement cuisiner (pas de jaloux !) durant un peu plus de 440 pages, des pages ayant mijotées dans une marmite entière de sarcasmes et de cynismes !
de Balthazar, notre protagoniste, chasseur en quête de belles récompenses, possédant un culot aussi gros que des roupettes de trolls, à Léopold, une tête de la Peste Lutine ; mafia familiale influente qui élimine la concurrence et les ennuis aussi facilement qu'on tire la chasse après avoir déposé le petit colis du matin,
Guillaume Leduc vous embarque dans une histoire dont vous n'aurez plus envie de sortir !
Je suis incapable de dire ce qui m'a le plus plu dans cette dernière ; les personnages colorés, que ce soit physiquement ou caractérielle ment ce qui nous les rends particulièrement attachants, la chasse menée tambours battants par Balthazar avec ses adorables compagnons à la Peste Lutine, la Peste Lutine ou son univers qui émoustille l'imaginaire comme seul un patron du genre pourrait le faire !
Mais purée, ce que c'était bon ! J'en redemande, tout de suite !
C'est drôle et c'est frais, c'est mené par un rythme soutenu, que jamais nous n'aurons à combattre pour avancer ; il est entraînant, se situant idéalement entre la lenteur et le récit pétulant ! Les moments d'actions, de sentiments et de complicités... pas d'économie, mais pas d'excès : tout comme la narration, qui est multiple, et quel bon choix ! On découvre et creuse chacun des personnages existants, notre curiosité toujours satisfaite...
Que dire de plus ?
Ce n'est que du positif : le ton familier qui nous permet de très rapidement pénétrer le récit, les différentes thèses abordées (conditions animales et humaines...) qui nous parlent bien évidemment !, toutes ces nouvelles choses, ces nouvelles espèces qui font marcher notre imaginaire... Un imaginaire qui rencontre notre réel, que pourtant, nous oublions totalement lors de notre lecture... Un véritable délice, à lire sans aucune modération.
Je remercie encore une fois, très très très fort Guillaume pour sa confiance, et j'ai bien hâte de retrouver notre fine équipe ! (Comment ça, j'ai pas parlé de la suite ? Parce que oui, il va y en avoir une ! Il y a même eu un coup de pression d'exercé sur les lecteurs à la fin des 440 pages ! Une fléchette en pleine tête oeil gravé d'un poétique " c'est loin d'être terminé, tru'fion... ")
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