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Critique de Lilyblio
Carole Matthieu est médecin du travail auprès d'un grand groupe de télécommunication en pleine restructuration économique. le centre d'appel de Valence où elle officie est en proie à un management basé sur le harcèlement dont l'objectif national est de réduire drastiquement les effectifs. Vincent Fournier en est une victime. Carole Matthieu le reçoit régulièrement dans son bureau, l'écoute, le rassure et le soigne. Jusqu'à cette soirée où impuissante devant son mal être, elle lui administre un traitement radical et met fin à ses souffrances.
C'est un polar à l'atmosphère pesante et d'une grande noirceur.
Le roman aborde avec précision et grande justesse les conséquences destructrices d'une pratique managériale brutale, inhumaine et condamnable.
Difficile de ne pas faire le rapprochement évident avec l'affaire "France Télécom". Les faits se passant exactement aux mêmes dates et l'évocation des suicides au travail étant très proches de la réalité.
L'auteur décrit avec brio l'engrenage dans lequel se retrouve Carole Matthieu, en première ligne face à la souffrance de ses collègues et qui subit aussi. La mécanique psychologique des pulsions homicides est habilement menée jusqu'à un point de non retour.
On est dans la tête et les pensées de cette médecin qui perd pieds, elle-même dépressive et dépendante aux amphétamines et autres médicaments. Elle est à la fois bourreau et victime.
L'empathie envers elle est là, même si on sait qu'elle a tué, même si on sait que c'est impardonnable. J'ai ressenti sa souffrance profonde et son envie de vengeance contre un monde du travail qui tue à petit feu ses salariés.
C'est glaçant et révoltant.
Je regrette toutefois quelques petites longueurs à un moment du récit et un rapprochement entre Carole Matthieu et l'inspecteur chargé de l'enquête un peu trop improbable, même si cela est expliqué à la fin.
J'ai été très remuée par la lecture de ce polar. Travaillant dans les RH, cela me renvoie à mon propre vécu professionnel.
C'est un polar à l'atmosphère pesante et d'une grande noirceur.
Le roman aborde avec précision et grande justesse les conséquences destructrices d'une pratique managériale brutale, inhumaine et condamnable.
Difficile de ne pas faire le rapprochement évident avec l'affaire "France Télécom". Les faits se passant exactement aux mêmes dates et l'évocation des suicides au travail étant très proches de la réalité.
L'auteur décrit avec brio l'engrenage dans lequel se retrouve Carole Matthieu, en première ligne face à la souffrance de ses collègues et qui subit aussi. La mécanique psychologique des pulsions homicides est habilement menée jusqu'à un point de non retour.
On est dans la tête et les pensées de cette médecin qui perd pieds, elle-même dépressive et dépendante aux amphétamines et autres médicaments. Elle est à la fois bourreau et victime.
L'empathie envers elle est là, même si on sait qu'elle a tué, même si on sait que c'est impardonnable. J'ai ressenti sa souffrance profonde et son envie de vengeance contre un monde du travail qui tue à petit feu ses salariés.
C'est glaçant et révoltant.
Je regrette toutefois quelques petites longueurs à un moment du récit et un rapprochement entre Carole Matthieu et l'inspecteur chargé de l'enquête un peu trop improbable, même si cela est expliqué à la fin.
J'ai été très remuée par la lecture de ce polar. Travaillant dans les RH, cela me renvoie à mon propre vécu professionnel.
