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Critique de celine25


L'Homme qui a vu l'homme, ou l'efficacité du roman policier:
-Commencez d'abord par une scène violente, pour happer votre lecteur: ici, Jokin Sasko, enlevé, puis torturé jusqu'à ce que bavure s'en suive.
-Ajoutez un héros, dont les fêlures le rendent sympathique: dans ce roman Iban Urtiz, jeune journaliste , intègre mais erdaldun (qui ne parle pas basque) malgré une petite enfance passée dans cette région et un père basque dont la mort est un mystère; jeune journaliste qui bien sûr , fumant cigarette sur cigarette, farfouille dans tous les coins sans bien mesurer les conséquences de ses actes.
- N'hésitez pas à tout accélérer: voitures, procédures ...
- Romancez tout cela d'une idylle
- Et n'oubliez pas l'élément indispensable: l'ancrage dans la réalité . Et c'est là que finalement les clichés de ce roman tombent: on se retrouve en plein Pays basque, dans les années 2009, et alors que les médias nous parlent de H1N1, là bas, c'est ETA, guerre sale et antiterrorisme, c'est la rumeur et l'offensive de la communication pour enrayer la vérité, c'est la violence pour faire taire.
Le Pays basque, c'est loin de chez moi, et je n'y connais rien. Alors, je suis allée voir de plus près et j'ai découvert Jon Anza, militant basque mort de façon suspecte à Bayonne, j'ai lu aussi d'autres articles sur des militants qui vont être prochainement jugés et réclament le droit d'en savoir plus sur les "disparitions" , j'ai ouvert les yeux sur le GAL et j'en ai eu froid dans le dos.
Bref, voici un roman dont la construction n'a rien d'exceptionnel mais qui a eu le grand mérite de me faire accéder à une réalité que j'ignorais.
Merci à la SNCF qui m'a offert ce roman et merci surtout à M. Delun, pour remuer là où on ne va jamais.
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