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Critique de LoupAlunettes


: On aime toujours Suzy Lee, ses recherches d'énergie, la traduction des sentiments sans texte, temps calmes de mime ou exaltation récréative.
Suzy Lee aime les éléments, l'eau, beaucoup, avec notamment "La vague" ou bien encore, "Une si belle journée" sur un texte de Richard Jackson, les deux publiés chez Kaléiodoscope.
" La vague", c'est du pur Suzy Lee où l'histoire s'articulera autour d'un jeu, de mouvements de sautillements et de courses, un duel entre un enfant et la grande bleue.
On décelera de l'espièglerie dans les jeux des vagues qui vont, viennent et s'abatrent comme si vraiment elle voulait jouer avec la petite fille tandis que c'est tout le contraire évidemment.
À cette dimension jouissive et exutoire d'énergie de l'enfance, Suzy Lee suggérera d'y ajouter de la musique, celle de Vivaldi et de ses Saisons avec "L'été de Vivaldi".
L'expérience peut s'éprouver juste en tournant les pages, ce qu'il s'y passe est clair et transparent: des enfants jouent avec l'eau ( par les temps d'économie qui courrent pour ne pas gaspiller l'eau, surtout l'Été, il ne faudra pas se priver de fantasmer un peu parce que les enfants adorent les jeux d'eau, sous le soleil d'Été comme sous la pluie d'Automne).
Exit les bottes en caoutchouc, les épaisseurs de pulls, de pantalons, les chaussettes. Cela va asperger.

" L'Été de Vivaldi" est un temps facétieux où les enfants, pour la première partie, vont s'amuser à se tremper de diverses façons: c'est la guerre.
Une exaltante et rafraichissante bataille d'eau, avec des pistolets à eau, des casseroles d'eau, des jets au tuyau et des ballons remplis.
L'album offrira différents temps de mouvements, défoulement et temps calme et là dessus interviendra le jeu de la musique de Vivaldi.

L'aventure enfantine se partagera en trois partie, l'auteure Suzy Lee nous indiquera en début le nom du morceau qu'il ne faudra pas se priver de mettre en fond tout en feuilletant: " L'Été, 1er mouvement: Allegro non molto, l' Été, 2ème mouvement: Adagio-Presto, l' Été, 3ème mouvement: Presto.
Hop hop hop, sur le premier temps on s'amuse, puis on se repose et enfin, la pluie s'annonce et c'est la tempête, une vraie débâcle paradoxale pour échapper à la " saucée.
Il y aura une dimension doublement artistique développée et une sensibilisation de l'aventure portée à hauteur des émotions. La suite des pages, comme avec " La vague" offriront un ballet d'enfants dont les cercles seront traversés par les jets d'eau. C'est une énergie de couleur digne d'un "driping" de l'artiste Jackson Pollock ( éclaboussures de peintures). Nous basculerons grâce à ses mouvements bleus qui zèbrent les pages et la musique de Vivaldi dans une immersion de l'Art par une voie douce.
L'histoire sans texte aura sa place autant que cette invitation à ressentir par le mouvement et les couleurs.
C'est riche, poétique, ludique et maitrisé.
On aime.
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