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Critique de MaggyM


Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur oscille entre la chronique et la fable.
Chronique d'une Amérique des années 30, qui a délaissé l'esclavage il y a plusieurs décennies mais qui éprouve encore beaucoup de difficultés à imaginer que les gens de couleur noire sont juste des gens, comme tout le monde.
Chronique de quelques années vue à travers le regard de Scout, petite fille pas encore entrée dans l'adolescence mais au caractère déjà bien trempé et à la curiosité aiguisée.

Et aussi une fable car on peut lire toute l'intrigue à travers le « sens » que l'on peut donner au titre. Issu d'un poème de Walt Whitman où l'on considère que tirer sur l'oiseau moqueur est un péché; on lira également dans le roman, qu'au moment d'apprendre à chasser à ses enfants, Atticus leur enjoindra de ne pas tirer sur l'oiseau moqueur. Parce que l'oiseau moqueur, à part amuser les foules par ses imitations de presque 40 chants d'oiseau, il ne fait de mal à personne, laisse les récoltes tranquilles...

Et voilà où réside tout le génie d'Harper Lee. Qu'on lise Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur au premier ou au second degré, ce roman est un enchantement qui fait osciller le lecteur entre rire et larmes à chaque instant.

Ce roman, dans lequel on ressent toute la sensibilité féminine de l'auteure et qui laisse beaucoup de portes ouvertes, n'a pas pris une ride et pourra encore longtemps être enseigné dans les lycées américains.
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