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Critique de TheWind


La lecture de ce livre a réveillé en moi cette sublime chanson de Barclay James Harvest que je fredonnais souvent étant plus jeune.

« There's a mocking bird
Singing songs in the trees
There's a mocking bird
Singing songs
Just for you and me »


Chanson qui fait bien sûr écho au titre de ce roman et dont on trouve l'explication dans cette citation :

« Les moqueurs ne font rien d'autre que de la musique pour notre plaisir. Ils ne viennent pas picorer dans les jardins des gens, ils ne font pas leurs nids dans les séchoirs à maïs, ils ne font que chanter pour nous de tout leur coeur. Voilà pourquoi c'est un péché de tuer un oiseau moqueur. »


Ainsi que l'explique Isabelle Hausser dans la postface, il semblerait que tout le roman soit construit autour de la métaphore de l'oiseau moqueur.
Sans nul doute, les deux « mockingbirds » de ce roman sont représentés par deux personnages, victimes de la méchanceté et des préjugés de la société sudiste : Tom Robinson,un Noir accusé à tort d'avoir violé une Blanche, risquant la peine de mort ainsi Arthur Radley, homme si craintif qu'il n'ose sortir de chez lui et sur lequel circule des tas de rumeurs, notamment celle de se transformer en fantôme à la nuit venue.


Nous sommes à Maycomb, petite ville de l'Alabama, où les mœurs et coutumes sudistes font loi : indolence, respect des traditions et des bonnes manières mais aussi des relations particulières entre Blancs et Noirs entachées de siècles d'esclavage...
Au milieu de tout cela, la narratrice. Scout Finch, petite fille qui nous raconte trois ans de son existence, qui nous expose les événements tels qu'elle les ressent, avec toute sa sensibilité et sa fraîcheur, avec intelligence et spontanéité. J'imagine que le succès du roman repose pour une grande part sur le personnage de Scout. Délurée, aux allures de garçon manqué, curieuse, franche et avec un cœur « gros comme ça », elle amène à ce roman toute la légèreté et la bonne humeur dont le lecteur se nourrit pour affronter l'univers ségrégationniste, les bigoteries, les idées toutes faites et la violence gratuite contre les gens de couleur mais également contre ceux qui osent les défendre.


Pour l'aider à grandir et à comprendre ce monde d'adultes parfois trop cruel, Scout peut compter sur son père, avocat commis d'office, personnage honnête et consciencieux mais également sur son frère aîné Jem qu'elle accompagne souvent pour faire les quatre cent coups avec leur ami Dill.
Néanmoins, la liste des personnages secondaires qui aideront Scout à gagner en maturité est loin d'être exhaustive. Harper Lee nous offre une galerie de personnages fouillés et dignes d'intérêt !


Voilà ! Je suis bien contente d'avoir lu ce roman ! Depuis le temps que j'en entends parler ou que je lis des romans qui en font référence. Je comprends maintenant l'engouement et y adhère complètement !
J'ajouterai aussi - même si je ne fais que répéter ce que des centaines d'autres ont dit avant moi - que cette histoire, ce n'est pas uniquement celle des habitants de Maycomb se situant dans les années trente, c'est aussi une histoire universelle. Elle nous touche parce que chacun peut s'y retrouver et qu'elle est malheureusement transposable partout et encore de nos jours.
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