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Critique de JeanPierreV


"Il était encore difficile pour un Coréen d'obtenir la citoyenneté japonaise, et nombre d'entre eux voyaient même cette démarche comme une honte – devenir le citoyen de l'oppresseur de son peuple." ...
Japon ...Corée...deux pays bien lointains dont nous ignorons ou méconnaissons - c'est mon cas- l'histoire, les relations.
Quoi de mieux que le roman pour attirer l'attention du lecteur sur des situations historiques souvent méconnues.
Après l'annexion de la Corée par la Japon, Sunja, nait dans une famille coréenne ayant émigré au Japon pour y effectuer, comme un majorité des familles émigrées sous tous les cieux, les travaux pénibles..première génération d'une famille émigrée...
Le roman se déroule sur quatre générations de "zainichi" , ces émigrés jamais totalement intégrés ou acceptés...des situations qui ne peuvent manquer de nous interpeller sous nos cieux. Les coréens sont même réquisitionnés dans les mines pendant la guerre.
Quatre générations qui auront à affronter le racisme et le mépris, ces regards de rejet...surtout dans ce Japon ayant connu la défaite et les privations après la deuxième Guerre Mondiale.
Ces Coréens feront toujours les sales boulots dont personne ne veut, et auront toutes les difficultés pour trouver des logements décents. Ils devront affronter mépris et discrimination même à la quatrième génération, alors que celle-ci n'a jamais mis les pieds en Corée, alors que souvent elle a professionnellement réussi.
Le roman nous permet de suivre l'évolution sociologique de cette famille qui reste soudée au fil du temps, et fait face à négation de leur culture...famille dont les portraits, principalement ceux des femmes, dont le destin est de souffrir, sont magnifiques.
Au Japon, un jeu d'argent, le Pachinko, croisement entre un flipper et une machine à sous est très populaire. L'un de membres de la famille parviendra à se faire recruter dans l'une de ces salles...ce n'est qu'un début ...
Mais avec le temps...et l'argent ...!
"Une histoire puissante sur la résilience et la compassion" - Barak Obama l'a écrit.
Selon un proverbe bantou dit le remède de l'ennui, c'est le voyage ...Vous ne vous ennuierez pas
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