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Critique de eTemporel


Grand retour du challenge Civilisations, qui consiste pour moi, cette année, à l'Âge de Bronze, à lire des auteurs francophones satisfaisant à un certain nombre de consignes. C'est dans ce cadre que je me suis lancée dans un premier roman, celui d'Hermine Lefebvre, La chasse fantôme. On est clairement dans du Young Adult et j'avoue que, l'espace d'un instant, je me suis fait quelques frayeurs. Cependant, l'autrice a finalement réussi à m'embarquer avec sa revisite du mythe de la chasse fantastique.

Nous sommes en Allemagne, où la famille Verneilh fait partie des Veilleurs, un ordre chargé de protéger les humains des créatures et de la magie de l'outremonde. Au cours d'une mission qui tourne mal, Natalis, le fils cadet, devient paraplégique et il est bientôt accusé d'avoir libéré la chasse fantôme, une horde de cavaliers spectraux dévoreurs d'âmes. Pour l'arrêter, une seule solution, tuer son meneur, un enfant appelé le Coryphée. C'est la mission que le jeune homme s'est fixée pour expier ses fautes, mais comment trouver cette entité qui s'incarne dans un nouveau corps à chaque fois que meurt l'ancien ?

J'ai énormément apprécié l'univers et ses mythes. Je ne connaissais pas du tout les légendes dont il s'inspire, pas plus la chasse que Sleipnir, le cheval de la mythologie nordique, et c'était pour moi une véritable découverte. Je me suis également très vite attachée aux trois personnages principaux. J'ai aimé les relations qui s'instaurent entre eux, tant fraternelles qu'amicales. Bien qu'estampillé YA, ce roman aborde des thématiques intéressantes, comme le handicap, le deuil, la culpabilité ou encore le harcèlement et la tolérance. Il est très sombre, ne vous fiez pas à son “étiquette”. Et surtout, pas de romance, Alléluia !

Malgré cela, comme tout premier roman, il n'est pas dénué de quelques maladresses, notamment en termes de prévisibilité et de manichéisme. Non seulement j'avais deviné l'identité du Coryphée, ainsi que les principaux ressorts de l'intrigue, avant la page 50, mais en outre, on a affaire à des méchants très méchants - je ne m'explique toujours pas vraiment la haine du maître de l'ordre envers Natalis - et des gentils très gentils, même s'ils peuvent se tromper. Ces deux points nous ramènent à la littérature jeunesse et j'avoue que je les ai un peu regrettés.

Quoi qu'il en soit, même si je n'ai pas été tout à fait convaincue, j'ai apprécié cette balade au sein de la chasse fantôme. Il y a de très belles idées dans ce roman, et j'ai vraiment hâte de me plonger dans d'autres écrits d'Hermine Lefebvre, pour découvrir sa progression. Sous le sceau de l'hiver est déjà dans ma PAL, peut-être fera-t-il lui aussi partie de mes lectures de l'année !
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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