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Critique de Analire


Ce livre est étonnant. L'illustration de la couverture, avec un petit chiot au centre de l'image, ainsi que le titre assez explicite ne laissent guère présager de doute quant au thème principal du récit. En effet, ce livre parle d'animal, notamment d'un petit chiot salement abandonné dans la rue, qui va se faire adopter par notre protagoniste Julia Verdi. Mais l'histoire est bien plus profonde ; il faut creuser en profondeur dans les affres intérieurs de l'héroïne pour découvrir la réelle trame du récit.

Geneviève Lefebvre a constituée une pâle copie ironique d'un roman chick-lit. Avec une héroïne girly comme personnage principale, constamment occupée de sa petite personne, plutôt superficielle, arrogante, parlant sans cesse d'amour sur un ton humoristique, mais éternellement repoussée par les hommes et se réfugiant dans son travail professionnel. Mais cette description correspond seulement à la personnalité de surface de Julia Verdi. En creusant inténsément, on voit une jeune femme malheureuse, qui coule peu à peu dans sa vie privée et professionnelle, sans réelles attaches.

C'est là qu'intervient le talent de l'auteure, qui arrive à combiner un ton humoristique loufoque rattaché au genre de la chick-lit avec des sujets graves, comme par exemple la mort accidentelle de David sur la route, faisant une embardée pour éviter un chien.

La première apparition du chien se fait dans une scène dramatique et choquante, autant pour le lecteur que pour Julia. Mais l'auteure va aller plus loin, et va jouer sur l'intensité de la situation pour placer un petit chiot au bout d'une corde, pile dans la rue de Julia. le lecteur ne peut qu'être peiné et ressentir de la pitié pour cette jeune femme, sur qui tous les malheurs du monde semblent s'abattre.
D'abord hésitante, Julia va finalement adopter le chiot - qui se révèlera être une chienne -. Plus le temps passe, et plus elle s'attache à l'animal, qui va la faire peu à peu sortir de sa solitude, de son état végétatif et désespérée. Elle retrouve goût à la vie, recommence à prendre soin d'elle, et renaît grâce à cet animal, presque tombé du ciel. Une symbiose presque parfaite se créait entre l'être humain et l'animal ; l'amour qu'elles se portent l'une l'autre croît de jour en jour, et prouve le côté presque humain des animaux.

C'est une réelle leçon de vie que nous apporte là Geneviève Lefebvre. Profiter de chaque instant de notre vie intensément, car tout peut disparaître du jour au lendemain. Aimer la vie et ce qu'elle nous apporte. Mais surtout savoir la partager, apprendre des autres, recevoir et donner du bonheur.
Mais c'est aussi un coup de gueule contre les personnes, qui, chaque jour, abandonnent dans la rue des animaux, pour multiples raisons. Des bêtes inoffensives, lâchées dans la nature, sans ressource, sans abri, qui passent d'un foyer aimant à l'obligation d'errer pour survivre.

C'est une lecture que j'ai passablement appréciée. La protagoniste, qui semble si froide et presque sans coeur quitte progessivement sa carapace pour s'ouvrir à un petit animal. Une histoire facile à lire, parfaitement réaliste, qui narre des épisodes qui pourraient appartenir à la vie quotidienne de tout un chacun. Néanmoins, la rudesse de certains propos de l'auteure - la mort accidentelle de David en voiture, julia Verdi et son voisin homosexuel, Rosario, qui fantasment l'un sur l'autre et veulent coucher ensemble seulement pour avoir un enfant... - peuvent choquer les plus jeunes. Mais le fond de la narration, moderne, fluide et joviale nous fait passer un bon moment de lecture.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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