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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ecrit par un historien, professeur à Paris VIII, ce livre est un pamphlet (ou du moins je l'ai pris comme tel) dont l'objet est de « clouer le bec » à ceux que l'auteur appelle avec drôlerie « les Repentants », bonnes âmes du politiquement correct dont l'auteur met en évidence la mauvaise foi ou la sous-information. Daniel Lefeuvre démonte ainsi un certain nombre d'assertions : les sales guerres ne sont pas des inventions du colonialisme, les colonies ont moins rapporté à la France qu'elles ne lui ont coûté, le pétrole algérien revenait plus cher qu'un autre, la préférence pour la main d'oeuvre algérienne plutôt qu'européenne a été imposée aux industriels par le gouvernement français pour résorber le chômage ; plusieurs de ces thèses ont d'ailleurs été soutenues en leur temps par des anticolonialistes bien peu révolutionnaires, comme le fut Raymond Cartier.
Pamphlet, malgré tout, car si la documentation est sérieuse, certaines questions ne sont pas posées et en particulier celle-ci : s'il est vrai que les colonies n'ont pas été de si bonnes affaires pour la Métropole, si la France a dépensé des milliards a soutenir son empire colonial, il faut bien se dire que certains ont forcément fait leur beurre de toutes ces subventions dilapidées. le pourquoi du long maintien des colonies, du maintien actuel des si onéreux DOM, mériterait d'être traité lucidement et surtout sans esprit de « repentance » !
Une autre question pourrait être posée : s'il a été si onéreux pour la France de soutenir à bout de bras l'économie des colonies, ne faudrait-il pas aborder autrement les difficultés actuelles des ex-colonies à instaurer une économie saine ? Peut-être n'y a-t-il pas seulement que la corruption et la « hogra » ? Ainsi, la décision malheureuse de l'Algérie d'arracher ses vignes après la décolonisation se comprend mieux quand on lit les chiffres des subventions apportées à la viticulture coloniale.
Au demeurant, ce livre est une vraie oeuvre d'historien, très riche, apportant ou rappelant une documentation fort intéressante sur les émeutes contre les Italiens du midi, sur la sale guerre de Vendée ou la sale conquête du Palatinat, sur les subventions de l'agriculture ou du pétrole, sur les variations de la politique concernant la main d'oeuvre immigrée, entre autres.
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Cet essai tente d'apporter des contres arguments face au aux partisans de la repentance colonial qui sont nommés ici "les repentants".

La première partie du livre est consacré à la conquête des territoires d'Afrique du nord qui deviendront plus tard l'Algérie française, le livre étant d'ailleurs consacré à 90% à l'Algérie Française.
Ce livre qui aurait dû prêcher un converti (moi) à presque eut l'effet inverse. En effet on ne pourra pas reprocher à Daniel Lefeuvre d'avoir minimisé les crimes de l'armée Française durant la conquête de l'Afrique du nord. Ils sont bien présent et décrits dans toutes leurs horreurs (razzias et autres enfumades). Mais, juger à l'aune des pratiques de l'époque, ses exactions n'apparaissent pas plus barbare que se qui se pratiquait entre européens, entre Français et même entre "Algériens". On évitera donc tout anachronisme dans nos jugements.

La deuxième parti démontre le poids insignifiant de l'empire colonial dans l'essor économique de la France, qui fut selon l'auteur plus un boulet au pied qu'un avantage.
La thèse est bien étayé et difficilement réfutable mais l'avalanche de chiffres ne rend pas le propos des plus passionnant.

la dernière partie est plus politique. L'auteur tente de démontrer que les ressortissants des anciennes colonies ne furent pas plus "stigmatisés" que les immigrés Européens, blancs et Chrétiens et que l'intégrations des populations issus des anciennes colonies est en court et fonctionne plutôt bien... c'est à mon avis la partie la plus discutable de l'ouvrage.

J'aurai aimé que le livre parle un peu plus des autres colonies, que la seul Algérie. Et je regrette surtout, quitte à ne parler que de l'Algérie, que les raisons de la colonisation de l'Afrique du nord n'aient pas été abordés notamment le sujet des barbaresques, le bombardement Américano hollandais d'Alger étant le prémisse de la conquête d'Alger.
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