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Critique de hervethro


Chez Legardinier, il y a toujours un point de vue décalé sur les choses avec, la plupart du temps, une dose d'humour.
Imaginez que vous subissez un choc violent à la tête : chute dans les escaliers, erreur de carre sur une paire de skis, mauvaise manipulation d'un deux roues, oubli que vous venez de faire vidanger la piscine, écoute d'une nouvelle chanson de Céline Dion
Ou, plus simplement, que vous êtes pour la première fois sur le dos d'un poney et que les branches basses en deviennent donc encore plus basses.
C'est ce qui arrive à Laura.
Laura bosse dans une structure municipale chargée de venir en aide aux nécessiteux qui en font la demande. Bref, Laura est assistante sociale. C'est une trentenaire comme on en rencontre dans les magazines féminins. Une poignée de copines dont sa meilleure amie, Lucie. Des collègues de boulot comme chacun en possède dans sa propre vie, allant des plus schtarbés aux plus mignons, des serviables pour un oui ou un non aux vicieux n'attendant que l'occasion se présente pour fomenter un mauvais coup. Laura court après l'homme de sa vie. Elle ne possède pas d'animal domestique mais va croiser la vie d'un petit chaton (chose récurrence chez Legardinier).
Seulement voilà : Laura rencontre ce poney et cette branche basse. Ni une ni deux, direction le service des urgences. Elle émerge assez vite d'un coma en ne se souvenant de rien. Sa mémoire sémantique est même touchée.
C'est donc une Laura à l'âge mental d'une fillette de six ans qui va réapprendre la vie dans un monde qui n'a absolument rien à voir avec celui des contes de fées ou même celui, plus poétique, d'Alice.
Au passage, Legardinier en profite pour nous permettre d'observer notre médiocre quotidien avec une paire d'yeux tout neufs. C'est jubilatoire. Les masques tombent et les questions déroutantes trouvent mal des réponses adaptées. Laura va de découvertes en déconvenues (les ananas qui chantent n'existent pas !). Ainsi le chapitre 43 est une perle à afficher un peu partout : sa meilleure amie lui révèle que le Père Noël n'existe pas en quelque sorte.
Florilège d'aphorismes dont le roman regorge :
Le silence est préférable aux bruits inutiles.
Le mieux est peut-être l'ennemi du bien mais le pire est aussi l'ennemi du mal.
L'amour est un drôle de machin qui n'est visible qu'aux yeux de ceux qui en bénéficient.
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