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Critique de NathalieCM


Ho cruelle désillusion… Amer désenchantement…

Où es-tu Dennis Lehane ? Toi qui me passionnas et m'exaltas à chacun de tes romans ? Toi qui me fis frissonner à la lecture de Mystic River et Shutter Island. Toi qui me vis adorer ta série Gennaro/Kenzie ? Qu'as-tu fait de ton immense talent, toi qui fut un de mes auteurs favoris ?

Je t'ai cherché parmi ces pages. En vain, hélas. Cette quête identitaire qui sert de fond à ce roman aurait pu (peut-être) mettre au monde un roman intéressant à défaut d'être exaltant. D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ?… de l'importance de connaître ses origines afin de pouvoir se construire. Exister dans la multitude. Pourquoi pas…Et puis rien. Un arrêt soudain et inopiné de ce qui était un roman psychologique à peu près honnête. Un congé donné violemment et une chute dans un thriller des plus communs, un plongeon dans des pages insignifiantes saturées de pelotes d'énormes ficelles. Indigne de toi .

Voulais-tu tenter quelque chose de nouveau ? As-tu voulu mettre en place tes personnages dans la première partie ? Puis les emmener sur un autre chemin, cherchant par là à surprendre, à étonner ? Toute les unions ne sont pas harmonieuses et ce mariage est des plus décevant. le trait d'union est absent. Tes créatures en deviennent inexistantes. Pales et insipides. Exaspérantes même.

Gillian Flynn prétend que tu as écrit deux romans réunis en un seul. La vérité est que ces deux romans n'ont que faire de cette liaison. Les préliminaires y sont presque maladroits, comme deux amants gauches et sans expérience. L'accouplement est trop brutal et ne procure pas de plaisir si ce n'est celui de souhaiter en finir pour connaître enfin la jouissance. Elle se fait tant attendre qu'à la fin ce n'est qu'un soulagement après un coït trop long où la béatitude est absente.

Un roman est une brève liaison. Amoureuse parfois. Passionnelle, ardente. Lorsqu'un livre se referme, il m'arrive de le caresser pour en sentir la douceur et la chaleur comme je pourrais caresser un corps désiré. Mais cette fois-ci je n'ai souhaité aucune étreinte, je l'ai à peine frôlé. Je l'ai juste écarté de moi. Dépitée. Frustrée.

Je t'ai trop attendu dans celui-ci, trop convoité. J'ai soupiré, j'ai langui de toi.

Hélas, je ne t'ai pas trouvé.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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