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Critique de ancarlafernandes


Doué d'une sensibilité hors norme, d'une rare simplicité et d'une profonde honnêteté le journal de bord de Jonathan Lehmann, écrit dans un registre familier, évoque sa quête du bonheur spirituel en Inde.

Pendant des longues années, les drogues, l'alcool, les fêtes, les addictions étaient le train-train quotidien de cet ancien avocat d'affaires à Wall Street. Ce Touriste du Bonheur avait accès à tout ce que l'argent pouvait acheter, mais manquait de l'essentiel. Il était malhereux et mal dans sa peau.

Du jour au lendemain, et après une rupture amoureuse difficile, Jonathan a tout plaqué pour vivre l'aventure qu'allait changer sa vie : celle de partir en retraite silencieuse de dix jours dans un centre de méditation Vipassana, dont l'étymologie se traduit par "voir les choses telles qu'elles sont réellement".

"Le corps nous parle. Il pointe les problèmes émotionnels à traiter et les mauvaises habitudes à changer"

"Aucun vrai moment de célibat, voulu, décidé. Que des entre-deux, passés à la recherche de quelqu'un qui pourrait combler le vide à l'intérieur de moi. Quelqu'un dont l'attention viendrait remplir le trou béant de mon existence. Ce besoin d'amour et d'attention qui, à l'époque, motivait chacune de mes actions et me confortait dans mon état de dépendance affective"

"Aujourd'hui je comprends pourquoi j'ai toujours essayé de fuir le silence. Quand il n'y a pas de bruit autour de nous, on entend encore plus le mental, qui nous parle sans cesse et qui souvent nous agresse avec des pensées désagréables. Alors, pour cesser de l'entendre, on meuble, on se trouve toutes sortes d'activités. On s'anesthésie avec une surconsommation de bruits, de conversations, de choses à faire, de nourriture, de drogues"

"Savoir se donner de l'amour à soi est bien différent de nourrir son narcissisme. J'agis avec narcissisme quand je me préoccupe plus de mon reflet que de ma véritable personne. J'agis avec amour pour ma personne quand je n'écoute et que je me donne de l'attention à moi-même, indépendamment (et souvent à l'abri) du regard d'autrui"

"Les drogues sont un paradoxe : en faisant taire notre mental, elles sont censées nous connecter à l'instant présent. Mais cette connexion est une illusion parce qu'à travers elle, on rejette le présent tel qu'il est.
En consommant des drogues, on est plongés dans le présent brutalement, momentanément et artificiellement. On veut l'améliorer, ce qui revient en fait à le nier"

"B4, ce sera ton identité.
C'est un peu violent, mais pas complétement illogique pour une retraite dont le but est la dissolution de l'égo"

"Buddha explique deux manières de se libérer de la souffrance : en développant un sentiment profond de gratitude ; et en apprenant à se mettre au service des autres, sans rien attendre en retour"

"On se rend vite compte que l'on vit dans deux mondes bien distincts : celui de l'instant présent, quand on arrive à y entrer ;
et l'autre, auquel on essaye d'échapper sans cesse, celui du mental qui hurle, le monde engloutissant du passé et du futur"

"Chacun de nous connaît des personnes parfaitement saines de corps qui font du mal à leur entourage ; et d'autres qui ont de gros problèmes d'addiction, mais donnent de l'amour autour d'elles. Il n'y a pas de jugement à porter sur veux qui prennent des substances"

"Ton corps est un temple. La vie nous a donné un corps comme véhicule pour la traverser. Si on l'abîme, il nous soutiendra moins bien dans notre voyage. Si on en prend soin et qu'on lui donne de l'amour, il nous rendra au centuple"

"Le monde serait sauvé si chacun apprenait seulement à donner un peu plus qu'il ne prend"

"J'éprouve de la compassion parce qu'elle doit être en sacrée souffrance pour communiquer autant de négatif en si peu de temps"

"Nous ne sommes que vibrations, les molécules qui composent nos corps physiques sont en mutation perpétuelle. Si on observait nos corps à l'échelle cellulaire, on ne verrait rien de fixe, seulement la matière qui circule"
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