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Critique de TarteTatin


Nous sommes face à une histoire de famille, écrite comme un huis-clos. Cela se passe en France, dans une maison bourgeoise et sur son domaine.
Une femme, qui semble avoir été battue et violée par son mari en Australie, revient dans la maison familiale après douze ans d'absence. Elle est accompagnée de ses deux enfants, un garçon de 9 ans nommé Andrew, et une fillette de 6 ans, Lucy.
Tout de suite, on sent une tension entre la femme, Olivia, et sa mère, la maîtresse de maison. On apprend par la suite que ce froid est dû à une fuite soudaine à la mort du père de la femme suivi d'un silence radio de douze ans.
Arrivent ensuite le frère de la femme, Marcus et son épouse. Ils rentrent de la maternité, mais apprennent que l'enfant est morte-née. Sa compagne n'arrive pas à faire le deuil et sombre peu à peu dans la folie, tandis que Marcus semble être obnubilé par joindre sa maîtresse.
Andrew tente tout au long de la nouvelle de contacter quelqu'un en Australie, certainement son père (?). Il a un comportement protecteur envers sa jeune soeur mais dédaignant et moqueur envers sa mère. Lucy, quant à elle, est dans sa période scatologique, parle de vulve, pénis et autres réjouissances du genre.

J'ai apprécié l'atmosphère sombre et pesante, dont finalement on ne sait pas grand chose. On attend une révélation qui ne vient pas : quel est donc le noeud du problème entre Olivia et sa mère, ce qui les a amenées à cette relation minimaliste?, s'est-il passé quelque chose entre Olivia et son père?
Finalement, qu'on ne sache pas n'est pas si important car cela permet d'assoir l'ambiance.
Ce que je n'ai en revanche pas apprécié c'est le fait que l'autrice ne nomme presque jamais son personnage central. Elle appelle Olivia la femme. Peut-être cela évoque-t-il les témoignages anonymes sur des femmes battues. Je trouve que cela n'apporte pas grand chose ni à l'histoire ni au caractère.
Le fait également que son fils soit aussi méprisant envers elle et que cela ne semble pas la choquer outre mesure, me questionne. Soit ce qu'elle vient de traverser est tellement fort que ce comportement peut être jugé de passager et transitoire, soit c'est culturel et alors je n'ai pas les clefs pour comprendre.

Plutôt friande d'histoires de famille et de littérature anglo-saxonne, je dois dire que je suis très mitigée face à cette lecture.
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