Ce livre se lit vite. C'est un de ses points forts.
Ce livre a un style s'approchant des vieux
Conan Doyle. Son second point fort.
Ce livre, pour un savoyard, fait référence à de beaux paysages qu'on voit en fermant les yeux même lorsqu'on est expatrié. C'est son dernier point fort, malheureusement.
Pour le reste, soyons honnête : c'est gentillet. Ça se laisse lire mais ça n'emporte pas, rien de transcendant. Les quelques idées sympathiques sont vites noyées par des lourdeurs, des caricatures trop lourdes.
Les enquêtes n'ont pas lieu et les évènements poussent
Sherlock Holmes à avancer balloté en suivant, sans jamais prendre la main sur les aventures, se laissant porter tranquillement vers la fin. Dans un film, on penserait à un acteur célèbre qui viendrait cachetonner pour payer ses impôts, assurant le minimum syndical sans se fouler. le jeune Gaston, plus qu'un remplaçant de Watson, devient un sidekick un peu lourdingue mais sympa.
En réfléchissant après lecture, en jetant un oeil sur la quatrième j'ai listé :
- le mystère de l'ascension ? Sherlock ne s'y intéresse pas et n'en parle même jamais. Faut dire qu'il n'en a même pas connaissance.
- La mort de son oncle Wymper? Jamais élucidée. On a un début de réponse en sous main, mais sans enquête.
- L'étrange rousse aux yeux verts? On ne sait pas trop ce qu'il en est et , au final, on s'en fiche un peu.
- Les inquiétants agents prussiens? Ils se terminent tout seul sans que l'esprit de Sherlock ne les inquiète jamais.
Au début de l'histoire, les auteurs font dire à Sherlock que ses coups d'oeils magiques, ses déductions exceptionnelles, il ne les pratique plus; qu'ils étaient sur-évaluées par Watson sous la pression de son éditeur. Et bien ce dernier avait peut être raison, ça permettait de jolis voyages.
Ce qu'ici il n'y a pas.