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Critique de ladesiderienne


J'ai été totalement hypnotisée par le regard bleu outremer de la chatte en photo sur la première de couverture de ce livre. Déjà séduite depuis ma plus tendre enfance par les félins de tous poils, je n'ai pu résister à son charme et je me suis plongée avec délectation dans son histoire, véritable histoire d'amour entre la sus-nommée Jade, de race siamoise Thaï, et son maître, l'auteur lui-même puisqu'il s'agit d'un récit autobiographique.

Patrice Lelorain nous conte comment cette chatte, offerte tout bébé à sa compagne Diane pour son anniversaire, est devenue l'être autour duquel la vie du couple va désormais s'organiser. Sans tomber dans la mièvrerie permanente du "chat-chat à son pépère", il nous décrit combien cette relation entre l'homme et l'animal peut-être enrichissante, mais aussi source d'angoisse. On y découvre ainsi le milieu des éleveurs de chats de race, les bons et les mauvais vétérinaires et la complexité de la reproduction monnayée chez les possesseurs de ce genre d'animal.
Autant vous dire que chez moi, un bon gros chat de gouttière a autant de valeur qu'un matou inscrit au LOOF, donc par moment, j'ai été agacée, d'autant plus que l'écriture (mais peut-être est-ce un effet de style ?) est un peu maniérée. Parfois c'est réussi et drôle, parfois c'est irritant, notamment pendant la description des soirées "bobo". Je n'ai pas non plus été passionnée par celle des journées "vélo". J'ai eu un peu mal à intégrer dans l'histoire de cette relation homme-animal, les références avec l'actualité du moment (les attentats terroristes de 2015) mais peut-être faut-il y voir un soutien pour affronter de tels drames ? Patrice Lelorain a du talent pour croquer ses contemporains (le portrait de la voisine madame S.) même si on peut lui reprocher un ton un peu condescendant.

Malgré quelques discordances, je reste sur une impression positive à la fin de cette lecture à laquelle j'accorde un 13/20. En plus d'être d'accord avec l'auteur sur la valeur affective du lien qui peut se créer entre un chat (ou autre) et son maître, je partage avec lui cette dualité : peut-on affirmer aimer les animaux et persister à manger de la viande ? J'ai beaucoup aimé le chapitre où ému par le spectacle d'une vache et de son veau, il réalise, empli de culpabilité, que celui-ci finira peut-être dans son assiette...
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