Un grand classique de la SF, et mine de rien assez étrange. le prémisse de
Solaris est assez simple dans l'idée: la planète éponyme est habitée par un seul organisme, une sorte d'océan qui en couvre la totalité. Kris Kelvin, psychologue, arrive sur la station d'observation orbitant autour de la planète, et est confronté à d'étrangers visions, plus réelles que le réel, de sa femme décédée depuis des années, suite aux essais de lasers à rayon X sur la surface de la planète.
Et pourtant, dans les faits,
Solaris est un livre beaucoup plus fort qu'il n'y parait. Beaucoup d'attention est portée aux « essais académiques » de scientifiques sur la planète, tentant de décrire et expliquer les étranges phénomène observés. Je crois que c'est la première fois que je vois une histoire où l'alien n'est pas vaguement humanoïde ou « animal » au sens terrestre, ou une forme de robot/IA, et c'est très rafraichissant. Cela amène à énormément de questionnements, surtout sur la capacité de l'être humain à établir un vrai contact avec quelque chose d'aussi différent - se comprend-on assez pour pouvoir comprendre l'autre ?
Très court, le livre prend pourtant le temps de développer plusieurs idées très originales, et son parti pris est très novateur. Je pense cependant qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains: il est parfois un peu long ou technique, et les personnages ne sont pas forcément intéressants en soi- c'est l'histoire qui l'est. A tenter !
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